Quel est le sens de la fête de Pâques ?
L’ évènement que nous fêtons est que Jésus de Nazareth est ressuscité d’entre les morts et qu’il a vaincu la mort comme le chante l’Eglise orthodoxe dans le tropaire de Pâques « Christ est ressuscité des morts, par la mort il a vaincu la mort, et à ceux qui sont dans les tombeaux Il a donné la vie ».
L’évènement de la résurrection a été mis en avant avec soin dans le Nouveau Testament, en raison de la difficulté à croire en la résurrection et aussi parce qu’elle est considérée comme la base de la foi chrétienne. Si la résurrection n’a pas eu lieu alors la foi des chrétiens et l’Évangile du Christ sont tous faux.
Mais le fait est que la résurrection est un évènement réel, qu’il faut cependant prouver. De plus elle est le fondement de la foi des chrétiens. Il y a deux aspects à cette question :premièrement le témoignage de ceux qui ont vu et deuxièmement la certitude de la foi.
Qu’elle soit le cœur de la foi chrétienne, l’apôtre Paul parle de la résurrection en se référant aux premiers témoins et aussi en lui donnant son sens car il n’a pas fait de différence entre l’évènement et sa signification : il a développé une théologie qui se résume en ces mots :
DE LA NATURE DES CHOSES ET DU SALUT
DE LA NATURE DES CHOSES ET DU SALUT
Traduit à partir de : http://fatherstephen.wordpress.com/2008/12/
La nature essentielle de toute chose est une question importante à poser – ou peut-être devrais-je dire qu’il s’agit d’une question a priori. Car si nous sommes en mesure de préciser quelle est la nature essentielle de toute chose alors les réponses à de nombreuses questions seront résolues.
Tout cela est une autre façon de dire que la façon dont on pose les questions détermine les réponses.
Alors, quelle est la nature essentielle de toute chose? Plus précisément, quelle est la nature essentielle des choses que les chrétiens pensent qu’elles sont indispensables pour le salut de tout être humain?
Je veux énoncer brièvement certaines propositions qui me paraissent être importantes concernant ce sujet :
1. Il est de la nature des choses que l’être humain n’a pas de problème juridique avec Dieu. C’est-à-dire, la nature de notre problème n’est pas de nature légaliste. L’univers n’est pas un palais de justice.
2. Il est de la nature des choses que Christ n’est pas venu rendre bons des hommes mauvais, mais qu’Il est venu pour rendre à la Vie des hommes qui étaient morts. C’est-à-dire que la nature de notre problème n’est pas morale, mais existentielle ou ontologique. Nous avons un problème qui est enraciné dans la nature même de notre existence et pas dans notre comportement. Nous nous comportons mal à cause d’un problème très profond. Un comportement correct ne corrigera pas le problème.
3. Il est de la nature des choses que les êtres humains ont été créés pour vivre dans la communion avec Dieu. Nous n’avons pas été créés pour vivre en tant qu’individus autonomes caractérisés par notre capacité de choisir et de décider. Pour reformuler ceci: nous sommes des créatures de communion, pas des créatures de consommation.
Une grande partie de mon expérience en tant que chrétien américain a été une rencontre avec des gens qui ne considèrent pas que le problème de l’humanité est un problème existentiel, mais plutôt d’ordre moral.
Continuer la lecture de DE LA NATURE DES CHOSES ET DU SALUT
SAINT JEAN CLIMAQUE
SAINT JEAN CLIMAQUE : SUR L’AFFLICTION QUI MENE A LA JOIE
Aperçu de l’œuvre de Jean Climaque « L’Echelle Sainte » et particulièrement se son enseignement sur « l’affliction qui mène à la joie » et de sa place dans la vie ascétique de l’Eglise.
(Source : http://www.monachos.net/content/patristics/studies-fathers/65-john-klimakos-on-repentance-that-leads-to-joy)
Méditation sur le salut à travers l’évangile de la cananéenne
EST-CE QUE CEUX QUI SERONT SAUVES SONT-ILS PEU NOMBREUX ?
Méditation sur l’évangile de la cananéenne (Marc ;7 :24-30) et sur la souffrance.
Texte traduit à partir du site cité en fin d’article.
….Je lui ai demandé, dans une rue de Moscou, c’était à l’époque du communisme en 1980, il était russe et âgé de 50 ans: «Croyez-vous en Dieu? » Il s’est tu un peu, a souri puis il a répondu: «J’ai un cœur ».
Il m’a ainsi apporté la réponse à la question qui me revenait sans cesse à l’esprit depuis longtemps, qui revient fréquemment dans la Bible et a qui été posée au Seigneur sans qu’Il ne réponde: «Est-ce que ceux qui seront sauvés sont-ils peu nombreux ?» (Lc 13:23). Il s’est contenté de dire: «Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite! » (24)
Bien entendu la question qui a été posée au Seigneur l’a été par un Juif, peut-être par curiosité et non à cause d’une épreuve. La réponse du Seigneur a été semblable à la réponse de l’ange du Seigneur à Antoine le Grand (Moine Egyptien): «Occupe-toi de ton salut et laisse les jugements de Dieu à Dieu! »
Qu’entendait le Seigneur par la porte étroite? La porte du repentir? La porte de la douleur? La porte de l’ascèse? Ou bien la porte de la Foi ? « Parce que beaucoup chercheront à entrer et ne pourront pas (Luc ; 13 :24)?
En ce qui me concerne la porte étroite est le cœur!
Continuer la lecture de Méditation sur le salut à travers l’évangile de la cananéenne
Réflexions sur la prière
REFLEXIONS SUR LA PRIERE
(Traduit à partir d’un texte du blog d’un prêtre du Patriarcat d’Antioche avec un commentaire intéressant écrit par une fidèle).
La prière est le fondement de la vie en Christ ; les saints ont lutté intensément afin de se tenir dans la proximité de Dieu et pourtant eux aussi ont dû subir la dispersion de l’attention lors de la prière.
Voici ce que dit Jean Climaque dans l’Echelle Sainte : « Lutte en permanence contre la dispersion par les pensées lors de la prière et chaque fois que ton intelligence vagabonde rassemble-la et ramène-la en toi-même, car Dieu n’exige pas de celui qui prie une prière sans dispersion de l’intellect. Ne te décourage pas si tu es volé par les distractions mais prends courage, tiens bon et ramène ton intellect vers les paroles de la prière, car seuls les anges peuvent prier sans distraction ». (4/101). La signification de ceci est très claire, c’est que l’homme de foi lorsqu’il se tient devant Dieu dans la prière est soumis à la perte de son attention par la dispersion des pensées ; mais ce qui compte est qu’il se souvienne de la présence de Dieu et qu’il ramène son esprit dans les paroles de la prière.
Dans la vie des saints, on peut s’étonner de remarquer qu’en ce qui concerne par exemple Jean de Cronstadt et Séraphin de Sarov, que tous les deux ont connu des périodes durant lesquelles leur prière était tiède et que par conséquent ils ont essayé de toutes leurs forces de retrouver la douce chaleur qu’ils ont connue au cours de leur itinéraire spirituel. Lorsque Séraphim a ressenti que sa prière devenait tiède il s’est installé sur un gros rocher pendant 1000 jours afin de retrouver la chaleur dans sa prière. Quand à Jean de Cronstadt, il a ressenti une année durant de la sècheresse dans sa prière mais il n’a jamais dévié de sa règle quotidienne de prière.
Prier toujours avec persévérance est ce nous rend réceptif à la présence de Dieu. Nous devons faire confiance en ce que Dieu se met à notre niveau dans la prière, qu’il vient combler notre impuissance et nous aide par Son Esprit…
Pourquoi ressent-on de l’aridité dans la prière ? Il y a au moins deux raisons à cela. La première est que Dieu connait la faiblesse de nos moyens et veut que nous fassions des progrés . La deuxième est que Dieu n’accepte pas la prière de celui qui veut rester dans son pêché. Dans le premier cas l’absence de Dieu sert à notre éducation alors que dans le deuxième cas Dieu nous appelle par Son absence à la repentance. La prière ne consiste pas à répéter des mots mais à mettre en accord les paroles et les actions. Et dans les deux cas Dieu, par Son absence, nous montre Sa miséricorde afin que nous arrêtions d’être têtus ou négligents et afin qu’augmente notre amour pour Lui et notre désir de L’écouter.
Il faut savoir que Dieu n’est jamais absent lorsque nous prions. Mais sa présence sensible serait une cause de condamnation si nous sommes négligents. Il ne se montre pas afin de ne pas juger, et afin que nous prenions conscience que les paroles que nous prononçons supposent sincérité et sanctification de vie.
Celui qui recherche la chaleur dans la prière doit faire preuve de patience, courage et sincérité. Car ce désir signifie que l’on cherche à aller au-devant de la Vie Eternelle dont la beauté est indescriptible et qui est la réalité que Dieu donne au moment qui convient à ceux dont la préparation à la Vie s’est achevée.
P. Boutros Elzein (Patriarcat d’Antioche)
Un commentaire à propos de ces réflexions, commentaire effectué par une lectrice Nahla N.
Souvent on se retrouve dans la situation où l’attention se disperse au cours de la prière. Pour ma part je trouve que cela est dû à plusieurs raisons dont celles-ci :
1) La non préparation à la prière qu’elle soit faite à la maison ou à l’église. Ainsi comme il convient que nous soyons psychologiquement préparés aux questions qui peuvent nous être posées lors d’une comparution devant un tribunal ou lors d’un entretien avec notre directeur dans notre boulot, il en est de même avec Dieu : il faut se préparer à se tenir devant Lui et à Lui parler directement car telle est la véritable prière, une rencontre avec le Seigneur.
2) Que cherches-tu dans ta prière ? Il y a un besoin urgent ? La santé ? Trouver un travail ? Une cause de découragement est le sentiment de ne pas être exaucé. Beaucoup se présentent à la prière avec une liste de demandes et il est vraiment rare qu’il leur vient à l’esprit qu’il faut remercier Dieu pour tous les bienfaits qu’Il nous donne. Nous oublions que nous sommes Ses enfants et non pas Ses esclaves, et l’enfant ne mendie pas, l’enfant fait preuve d’obéissance, d’amour et de respect et le Père sait ce qu’il convient de faire avec Son enfant. Sois un enfant et pas un mendiant.
3) Dire rapidement les paroles de la prière lorsqu’on la connaît par cœur : Avec le temps cela devient une habitude et un devoir ce que je n’aime pas comme appellation. Dieu ne nous impose aucune règle car ce qui est imposé devient règlement et tout règlement est établi afin de sanctionner ceux qui y contreviennent. Il n’en est pas de même avec Dieu. Nos prières sont des rencontres avec Lui, on s’enlace avec le Seigneur. Nos prières ne sont pas des mots magiques qui se retournent contre nous si on ne les dit pas avec minutie.
« Apelle-moi et je t’exaucerai » Jr3-33
« Demandez et vous obtiendrez. Cherchez et vous trouverez. Frapper et on vous ouvrira » Math. 7-7
Il n’y a pas de plus grande joie que lorsque j’apprends que mes enfants marchent dans la vérité. 3Jean1 :4.
4) Ne pas parler ni regarder autour de soi à l’église.
5) Prière à la maison : qu’elle se fasse devant une icône avec une bougie allumée. Et lorsque tu regardes l’icône parle-lui et ne te contente pas de l’observer. Dis les paroles avec calme sans précipitation comme si tu conversais avec une personne. Même les paroles du Notre Père lis-les dans un livre, réfléchis au sens des paroles et ne t’empresse pas de les réciter. Et à la fin examine-toi toi-même, considère ta propre vie et parle directement avec Dieu en disant des mots qui sortent de ton cœur, remercie-Le pour Sa Gloire, prosterne-toi devant Lui, fais Lui part de tes désirs pour ta propre vie en veillant à ce que tes paroles soient conformes à la volonté de Dieu et que la réalisation de tes désirs sert à compléter ta vie avec le Seigneur. Dis ce que tu souhaites et laisse Dieu agir à Sa façon car le temps de Dieu n’est pas le temps de nos horloges. Continue ta vie avec joie en ayant confiance que Dieu réalisera en son temps ce qui t’est utile.
Et pour terminer consacrez-moi quelques mots de vos prières afin d’intercéder en ma faveur afin que Dieu me fasse miséricorde à moi sa faible servante.
Amen.
http://vb.orthodoxonline.org/entries/53-