Un conseil de saint Isaac le Syrien (évêque de Ninive)

Quand tu désires mettre quelqu’un sur la bonne voie, entoure le d’abord de tendresse et d’affection. En effet rien n’incite mieux le pécheur au remords, à l’abandon de son mauvais penchant et à la conversion que les bienfaits matériels et le respect qu’il voit chez toi. Avec amour dis lui quelques mots, ne te mets pas en colère contre lui de sorte qu’il ne voie en toi  aucun signe d’animosité. Car l’amour ne connaît ni la colère ni l’irritation.

Saint Isaac le Syrien

 

 

A propos du jeûne

 

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Il est nécessaire pour le chrétien de jeûner afin d’éclairer son intellect, d’élever et de développer ses sentiments et de stimuler sa volonté pour avoir une activité utile. Il est aussi nécessaire pour un chrétien de jeûner parce que le Fils de Dieu prit sur Lui notre humaine nature, afin que la nature humaine soit élevée au plan divin, et à présent, nous nous hâtons vers le Royaume de Dieu qui n’est ni nourriture ni boisson, mais justice et paix, et joie dans le Saint Esprit. Le jeûne est un bon maître: il fait vite comprendre à tous ceux qui jeûnent que l’homme a besoin de peu de nourriture et de boisson, et qu’en général, nous sommes gourmands et que nous mangeons beaucoup plus qu’il n’est nécessaire. Le jeûne expose clairement tous les péchés et les défauts, toutes les faiblesses et les maladies de notre âme, de même que lorsque l’on remue un eau boueuse et stagnante, les reptiles et la terre qui s’y trouvent sont révélés. Cela nous montre la nécessité de nous tourner vers Dieu de tout notre cœur, de rechercher Sa miséricorde, Son aide et Sa grâce salvatrice. Le jeûne nous montre toute l’habileté, la ruse et la malice des esprits incorporels que nous avons involontairement servis.

Saint Jean de Cronstadt

P.S. La période qui précède la fête de la Nativité de Notre Seigneur et qui commence le 15 novembre correspond au carême de la Nativité.

Qu’est ce que le salut pour un chrétien?

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Pour nous orthodoxes, le but unique et absolu de la vie en Christ est de devenir participant à la vie de Dieu, de s’unir avec Dieu, (en d’autres termes la sainteté car Dieu est saint, c’est la « theosis »), afin que l’homme – par sa participation aux énergies incréées de Dieu (c’est-à-dire à la vie de Dieu)- puisse devenir «par la Grâce qui vient de Dieu» ce que Dieu est par nature (sans commencement ni fin). C’est cela la signification du «salut» dans le christianisme.

Ainsi, en tant que chrétiens, nous savons que le salut est un processus continu avec lequel, en tant que croyants, nous sommes appelés à coopérer. Il nous est dit : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4:17). L’apôtre Paul a rendu manifeste la nécessité de la coopération humaine quand il nous a demandé de «travailler votre salut avec crainte et tremblement ; Car c’est Dieu qui agit en vous, vous permettant à la fois de vouloir et de travailler pour son bon plaisir (Philippiens 2: 12-13) ».

 

Basé sur Protopresbytre George Metallinos, Doyen de l’Université d’Athènes (Ecole de Théologie).

Source : https://asceticexperience.com/2016/10/salvation-means-christianity/

Que pouvons-nous dire sur le fait de devenir participant à la vie de Dieu ?

Ici se trouvent ceux qui sont dans le creux le plus profond de l’ignorance, dans les sombres passions de ce corps et dans l’ombre de la mort, et qui ont la témérité de commencer à philosopher à propos du Ciel sur la terre. Le firmament a les étoiles pour sa beauté, et l’absence de passions a les vertus comme ornements ; Car par absence de passions je n’entends rien d’autres que le Ciel intérieur de l’esprit, qui considère les ruses des démons comme de simples jouets.

Et donc, il est vraiment sans passion, et reconnu comme impartial, celui qui a rendu sa chair incorruptible, qui a élevé son esprit au-dessus des créatures et qui a subjugué tous ses sens à celui-ci (son esprit) et qui garde son âme dans … la présence du Seigneur, tendant vers Lui, même en allant au-delà de ses forces.

D’autres disent, d’ailleurs, que l’absence de passions est la résurrection de l’âme qui précède celle du corps ; Mais d’autres, que c’est la connaissance parfaite de Dieu, seconde seulement à celle des anges.

L’âme dépourvue des passions est immergée dans les vertus, comme ceux qui sont dans les passions sont immergés dans les plaisirs.

L’esprit doit être libre de toutes choses créées afin d’atteindre le Créateur.

Basé sur Saint-Jean Climaque (de l’Échelle Sainte).

Source : https://asceticexperience.com/2016/09/deification-our-purpose/

 

Conseils spirituels données par une personne ayant lu ces lignes :

3 choses à faire pour commencer :

  • Prière quotidienne pour avoir une relation correcte avec Dieu.
  • Savoir pardonner (être miséricordieux) pour des relations correctes avec les autres.
  • Reconnaître ses propres fautes pour avoir une relation correcte avec soi-même (notre propre esprit intérieur).

 

Source dans les commentaires de : https://asceticexperience.com/2016/10/salvation-means-christianity/

 

Le chant, l’homme et Dieu.

Le chant de Dieu (P. Steven Freeman)

Source:http://blogs.ancientfaith.com/glory2godforallthings/2012/01/19/the-song-of-god/

L’homme est une composition musicale, un hymne merveilleusement composé à l’activité créatrice puissante.

Saint Grégoire de Nysse1 (PG 44, 441 B)

 

Dans la pensée de saint Grégoire de Nysse, l’homme n’est pas seulement un chanteur, mais un chant. Nous ne sommes pas seulement chant, mais le chant de Dieu. En effet, dans un thème des Pères (de l’Eglise), toute la création est le chant de Dieu, parlé (ou chanté) et venu à l’existence. «Que la lumière soit», est plus que l’expression d’un commandement : c’est la prononciation d’une phrase qui organise l’univers comme un morceau musical. Dieu chante. Toute la création chante. Le chant de louange qui naît de la création est offert à Dieu, l’Auteur de toutes choses. C’est aussi le chant de la création elle-même, une révélation de la vérité de son être. La musique n’est pas un divertissement : si elle est réalisée correctement, elle est le cœur même de la création.

Les anges dans la vision d’Ésaïe (chapitre 6) s’écriaient mutuellement dans le chant : «Saint, saint, saint, est le Seigneur, Dieu des armées …» Le chant de l’un appelle le chant de l’autre. L’adoration est l’offrande de tout notre être, appelant le chant de toute la création en union avec le chant que Dieu Lui-même chante.

Pour se comprendre comme le chant de Dieu, il y a une phrase dans son hymne à la création, qui affirme tant notre unicité que notre union avec le tout. Notre prière, notre culte, notre vie, sont une offrande du chant que Dieu lui-même a soufflé.

Nos habitudes de pensée fournissent des moyens par lesquels nous nous concevons. Il me semble intéressant de noter que notre concept moderne de l’existence humaine a minimisé le rôle de la musique. La musique est quelque chose que nous faisons, une industrie par laquelle nous gagnons de l’argent. C’est un instrument pour la glorification des ego. La musique est déformée.

Dans le même temps, notre culture a fait de la musique un vaste secteur financier, les gens eux-mêmes sont devenus moins musicaux. La capacité de jouer d’un instrument (autre que l’air-guitare) a diminué profondément. Les programmes de musique au sein des écoles sont jugés trop coûteux à financer. Le nombre de jeunes sans formation ou expérience musicale continue d’augmenter. Les gens chantent rarement ensemble (une coutume autrefois universelle avant la modernité), sauf dans les environnements les plus structurés. La musique folklorique (la musique des peuples) disparaît rapidement (ces choses sont peut-être plus vraies en Amérique qu’en Europe).

Je ne devrais jamais prédire une disparition de la musique – car les êtres humains sont un chant et le chant ne disparaîtra pas. Mais vivre d’une manière qui nous aliène de notre qualité d’être le chant de Dieu est vivre avec un vide existentiel. Si l’homme est un chanteur, alors il doit chanter – et il doit chanter à Dieu.

Source ; http://blogs.ancientfaith.com/glory2godforallthings/2012/01/19/the-song-of-god/

 

1 Grégoire de Nysse (vers 331 à 394) est un intellectuel passionné de rhétorique qui enseigne la philosophie. Son épouse l’adore et c’est réciproque. Quand son grand frère, saint Basile de Césarée, le consacre évêque de Nysse, une petite bourgade rurale de Cappadoce, cet intellectuel le ressent comme un exil, mais il l’accepte par devoir dans un monde si peu chrétien. Il se heurte à l’empereur qui soutient l’arianisme et qui l’exile. Il reviendra dans son diocèse à la mort de Valens et se fait le champion de la foi en la Trinité. Il sera l’un des principaux artisans de la victoire de l’orthodoxie au concile de Constantinople en 381. Saint Grégoire de Nysse est sans aucun doute l’un des plus grands théologiens spéculatifs, d’une ouverture d’esprit rarement égalée. Ce maître de la théologie contemplative par ses grands traités spirituels, est en même temps un pasteur et un catéchète soucieux de se faire comprendre par tous. 
Source : http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5103/Saint-Gregoire-de-Nysse.html

 

La parabole du bon samaritain, l’hôpital et saint Jean Chrysostome

 

Beaucoup de gens ne vont pas à l’église en prenant prétexte que les églises sont remplies de gens hypocrites. Mais ce n’est pas le cas, les églises sont remplies de gens malades qui essaient de se sentir mieux. Observez bien, nous avons tous besoin d’un hôpital où nos âmes pourraient être soignées et guérir.

 

Avez-vous déjà été à un hôpital ? Eh bien, vous y avez été probablement, comme un nouveau-né. Mais peut-être vous avez cassé le bras ou peut-être vous avez été malade… Lorsque vous êtes très malade et que vous avez besoin d’aide, vous savez que l’hôpital est le meilleur endroit pour vous.

Aujourd’hui,(le 13 novembre), nous entendons dans l’Évangile une histoire que vous avez probablement apprise quand vous étiez très petit. C’est l’histoire du Bon Samaritain. Vous vous rappelez comment un homme a été battu et laissé sur le côté de la route. Vous vous rappelez comment personne ne voulait l’aider, jusqu’à ce qu’un étranger soit venu et l’a conduit à une auberge. Cet étranger s’occupa de lui, et lui promit de revenir et de vérifier si tout allait bien.

Lorsque nous lisons ces paraboles ou ces histoires dans la Bible, nous savons qu’elles ne sont pas seulement pour notre divertissement. Elles ont d’autres significations aussi, n’est-ce pas? Bien sûr, nous savons que nous devrions être comme le bon Samaritain, l’étranger qui a aidé le pauvre, le malade. Mais certaines personnes expliquent l’histoire d’autres façons aussi. Saint Jean Chrysostome (qui a écrit beaucoup, et fait de très nombreux sermons) nous dit que l’Eglise est notre hôpital. Nous allons pour y être guéris. Nous allons pour chercher des médicaments (la Sainte Communion). Nous allons à l’église pour essayer de nous améliorer et nous rapprocher du meilleur Docteur, le Christ Lui-même. C’est lui qui prend soin de nous, comme l’étranger l’a fait dans la parabole du bon samaritain.

UN SAINT QUI A EU BEAUCOUP D’ENNUIS : SAINT JEAN CHRYSOSTOME

Personne n’aime avoir des ennuis. Vous aimez en avoir ? À la maison ou à l’école, ou n’importe où ailleurs, vous pourriez être sanctionné, ou vous pourriez au moins être embarrassé.

Aujourd’hui, (le 13 novembre), nous célébrons l’un des meilleurs saints de notre Église. Saint Jean Chrysostome était un saint qui ne se souciait pas d’avoir des ennuis. C’est parce qu’il était habitué aux ennuis. Il savait aussi qu’il était plus important de dire la vérité et d’avoir des ennuis avec les dirigeants, que de se taire et de vivre en paix.

Saint Jean a écrit de nombreux sermons, et beaucoup de fois il a parlé de la façon dont nous chrétiens devons agir pour aider les pauvres. Il a construit des hôpitaux pour les pauvres, les malades et des cuisines spéciales pour les démunis, pour ceux qui ont faim. Dans la grande ville de Constantinople (où il était archevêque), l’empereur et l’impératrice ne semblaient pas se soucier autant des pauvres. Ils devinrent plus riches et encore plus riches, et ils ignorèrent les pauvres de la ville. Saint Jean s’exprima contre les souverains, et il eut beaucoup d’ennuis

L’impératrice Eudoxia avait une grande statue coûteuse d’elle, et Saint Jean a parlé contre cela aussi … et il a obtenu encore plus de problèmes pour cela. Il fut renvoyé en exil, loin de la ville, où il ne pouvait servir d’archevêque. Il y est mort plus tard.

Saint Jean avait beaucoup de gens qui l’aimaient (et il en a encore de nos jours!). Il leur a dit de ne pas penser aux mauvaises choses qui lui sont arrivées, mais de penser aux récompenses qu’il a gagnées dans sa lutte – et ces récompenses sont la vie avec Jésus Christ pour toujours!

La fête de Saint-Jean Chrysostome est célébrée le 13 novembre.

Source : http://myocn.net/the-church