Sur la Résurrection (9)

Maintenant, si vous pensez que la vie d’apôtre était fascinante, parce que nous les respectons tellement, vous devriez y repenser. Si vous voulez savoir à quoi ressemblait la vie des apôtres, si vous voulez avoir un petit aperçu de la vie des apôtres, vous devriez vous tourner vers Corinthiens 1 , le chapitre 4. Voyez le genre de choses que St. Paul décrit comme étant de sa vie. Regardez 1 Corinthiens 4 pour voir sa vie d’apôtre, le genre de souffrance qu’il a endurée. D’ailleurs, quand il a écrit cette lettre, il n’était pas encore à la fin de sa vie. Il lui restait encore de nombreuses années à vivre, de nombreuses souffrances  en plus. Et plus tôt dans cette même épître, Paul décrit comment les apôtres étaient perçus par le monde. Vous souvenez-vous d’avoir écouté cette lecture d’épître particulière à l’église ? Vous devriez prêter attention aux lectures des épîtres chers frères et sœurs ; ils sont si puissants, surtout celui-ci en particulier. Si je me souviens bien, il est lu en automne, un dimanche d’automne à l’église. Dans cette lecture d’épître particulière, saint Paul explique comment, lorsqu’ils sont maudits, ils bénissent, etc. Et il termine en disant : « Nous, apôtres, nous sommes le rebut de toutes choses, le rebut du monde.

Maintenant encore, nous avons faim, nous avons soif, nous sommes dans le dénuement, maltraités, nous n’avons pas de domicile,nous travaillons péniblement de nos mains. On nous insulte, nous bénissons. On nous persécute, nous le supportons.On nous calomnie, nous réconfortons. Jusqu’à présent, nous sommes pour ainsi dire l’ordure du monde, le rebut de l’humanité.

Qu’est-ce que cela signifie? Il dit que « nous, les apôtres, nous sommes les ordures du monde », nous sommes « la racaille de la terre ». C’était leur vie ! Maintenant pourquoi est-ce que je vous parle des apôtres et de la Résurrection ? Parce que les gens disent aujourd’hui « Jésus n’est jamais vraiment ressuscité des morts, pas dans le corps. Peut-être qu’il est ressuscité spirituellement, mais après sa crucifixion, les disciples se sont réunis et ont dit : « Continuons pour Jésus. Essayons d’aller de l’avant et de continuer son ministère ». Ainsi, les gens disent aujourd’hui des choses comme : « Il est ressuscité dans leur cœur. Quelle douce idée, mais c’est ridicule ! Pourquoi décideraient-ils de se réunir et de continuer pour Jésus ? Continuer quoi ?! Quel message prêcheraient-ils ? Dans quel but? Qu’allaient-ils sortir et prêcher ?! Qu’il était une fois un Messie, mais qu’Il est mort? Que prêcheraient-ils ? Que Dieu vous aime, que vous devez aimer votre prochain ? Est-ce là l’essence du message chrétien ? Ce n’est pas cela. C’est l’éthique chrétienne, mais ce n’est pas l’Evangile. Est-ce que vous savez pourquoi? Parce que nous ne sommes pas sauvés par cela. Personne ne va vous tuer pour avoir prêché que Dieu vous aime. Les apôtres ne sont pas morts pour avoir insisté pour que chacun aime son prochain. Les apôtres sont morts en insistant sur la Résurrection, en insistant sur le fait que le Christ est le Messie et le Fils de Dieu, et rien ne pouvait les en dissuader parce qu’ils avaient expérimenté la Résurrection, quelque chose de si inoui que nous ne pouvons pas commencer à imaginer ce que c’était. Ainsi, les apôtres, chers frères et sœurs, ont été les témoins oculaires de la Résurrection du Christ.

Sur la Résurrection (7)

 

Vous savez très bien que des foules immenses le suivaient partout où il allait. Maintenant, tous ces gens n’avaient pas besoin de guérison, alors pourquoi le suivaient-ils ? Certains d’entre eux oui, ils avaient besoin de guérison, mais ils voulaient entendre Sa prédication. Il avait plusieurs milliers d’adeptes. Nous savons qu’à une occasion, Il a nourri 5000 hommes, sans compter les femmes et les enfants. Nous savons que des milliers de personnes l’ont acclamé comme le Messie lorsqu’il est entré à Jérusalem. Il avait donc un grand nombre de disciples, pas seulement douze. Il y avait un cercle intérieur de douze apôtres ou disciples choisis, et ces personnes dans la Bible sont appelées « les douze », donc les douze les plus proches sont simplement appelées « les douze ». Cette terminologie est dans la Bible, donc bien sûr, ils sont aussi appelés les disciples, mais plus précisément, les douze sont appelés « les douze ». Aujourd’hui, nous appelons les douze « les apôtres », mais ce n’était pas le sens du mot « apôtre » dans l’Église primitive.

Par ailleurs avec les douze, il y avait un autre cercle de proches disciples du Christ, appelé « les soixante-dix », et cela est mentionné dans  l’Évangile de Luc. Parfois, nous avons des saints parmi les soixante-dix, et nous disons qu’un tel était parmi les soixante-dix. De plus, il y en avait d’autres qui étaient ses disciples qui étaient des apôtres, mais qui n’étaient pas parmi les douze, y compris de nombreuses femmes, et nous savons qui sont certaines de ces femmes – la plus célèbre étant Marie-Madeleine – mais d’autres les myrophores  et proches disciples du Christ  Joanna et Suzanne qui étaient parmi les porteurs de myrrhe. Toutes ces personnes étaient des apôtres, pas seulement les douze. C’est quelque chose à savoir, et quand nous arriverons à l’introduction au Nouveau Testament dans notre introduction au cours biblique, je vous montrerai précisément dans la Bible comment le terme « apôtre » était utilisé dans l’Église primitive. Ce n’était pas aussi étroit que la façon dont nous l’utilisons aujourd’hui. Toutes ces personnes étaient des apôtres. Qui était apôtre dans l’Église primitive ? Très simplement, un apôtre était quelqu’un qui était un disciple de Christ pendant son ministère terrestre et qui l’a revu vivant après sa résurrection. C’était la définition de l’Église primitive de ce qu’était un apôtre. Un apôtre était un témoin oculaire de la Résurrection. C’est pourquoi il n’y a pas d’apôtres aujourd’hui. Les apôtres étaient extrêmement importants dans l’Église primitive pour cette raison, parce qu’ils étaient des témoins oculaires de la résurrection. Qu’est-ce qu’ils ont prêché? Vous voyez, la raison pour laquelle les gens pensent que la Résurrection n’est pas étayée par des preuves historiques, c’est parce qu’ils ne savent pas vraiment qui étaient les apôtres, ou ce qu’ils ont prêché. Quel était le message de l’Évangile ? Quel était l’Évangile ? Le mot grec pour « Évangile », « evangelion », signifie « bonne nouvelle ». L’Évangile était un message; ce n’était pas un livre à l’origine. L’Évangile était un message, « la bonne nouvelle ». Quand les apôtres sont sortis pour prêcher l’Évangile, « la bonne nouvelle », c’est synonyme de ce que nous appelons le kérygme apostolique, le message apostolique. Je vais vous le dire en quelques mots. Je peux vous donner le message apostolique, c’est-à-dire l’Evangelion, l’Évangile en 5 phrases environ : « Le Messie est venu. C’est Jésus de Nazareth. Mais Il est encore plus grand que ce à quoi nous nous attendions, Il n’est pas seulement le Messie mais le Seigneur Lui-même. Il a accompli toutes les prophéties et a démontré qui il était par ses paroles et ses actes remarquables. Il a été crucifié, mais il est ressuscité des morts, et grâce à cela vous aussi vous pouvez avoir la vie éternelle. Voilà, en 5 phrases environ l’Évangile.

Sur la Résurrection (5)

Dieu ne nous obligera pas à croire en lui, à le suivre, etc. Il veut que nous choisissions de croire en lui, et c’est pourquoi nous ne pouvons venir à Dieu que sur la base de la foi, car Dieu respecte la liberté humaine. C’est ce qu’on appelle le libre arbitre. Et s’Il nous donne une sorte de preuve absolue, alors il n’y aura pas de libre arbitre.
Maintenant, le problème que beaucoup de gens ont aujourd’hui dans notre société est qu’ils sont habitués à demander des preuves scientifiques pour tout… ce problème n’est pas si différent de la situation qui existait dans le monde grec il y a longtemps au cours du premier siècle, lorsque l’Évangile a d’abord été prêché, parce que beaucoup de gens ont trouvé le message de l’Évangile très difficile à accepter car il n’était pas aussi persuasif que la philosophie grecque. Et c’est vraiment le point que saint Paul fait valoir dans 1 Corinthiens dans la dernière moitié du chapitre 1 et au début du chapitre 2 quand il parle de la « folie » de l’Évangile. « Nous prêchons le Christ crucifié », dit-il. « Pierre d’achoppement pour les Juifs et folie pour les Gentils », car les Gentils attendaient une sorte de preuve au niveau de ce qui était populaire dans leur société à l’époque, qui pour eux était de raisonner par la philosophie grecque et surtout des arguments très habilement faits, très joliment raisonnés et articulés à partir de rhéteurs et de sophistes, etc. ; et Paul a dit que vous n’obtiendriez pas cela. Il a dit : Je ne suis pas venu vous annoncer le témoignage de Dieu par le prestige du langage  ou par la sagesse. Car j’ai décidé de ne rien connaître parmi vous que Jésus-Christ et Lui crucifié. Et c’est dans la faiblesse et avec beaucoup de crainte et de tremblement que je me suis présenté à vous et ma parole et mon message ne reposaient pas sur des paroles de sagesse pour chercher à convaincre  mais c’est l’Esprit et la puissance qui se manifestaient afin que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. (1 Corinthiens 2:1-5). Ainsi, de la même manière, parce que la science a ses défauts et ses limites, nous ne fondons pas notre croyance en la Résurrection sur des preuves scientifiques ou sur tout type de preuve ou de raisonnement humain. Il n’y aura donc jamais de preuve de l’existence de Dieu ou de la Résurrection. Cependant, il existe des preuves de la résurrection même si nous ne pouvons jamais la prouver exactement ni la réfuter d’un point de vue purement scientifique.

Bulletin du mois d’avril 2022 de l’Eglise Orthodoxe à Maurice

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration
Numéro
75, avril 2022
Dans l’un de ses écrits, Saint Jean Climaque, dont nous célébrons la mémoire le dimanche 3 avril, affirme : « Mes frères, nous ne serons pas jugés pour n’avoir pas fait de miracles ou de prophéties; mais nous serons jugés pour n’avoir pas pleuré nos péchés Durant toute notre vie »…

Qu’estce qu’un péché sil doit engendrer en nous la désolation du
cœur, et si cette douleur du cœur, au lieu d’assombrir notre vie, doit servir à linspirer ?

Nous pensons souvent que le péché est la transgression d’une loi, la violation d’une dette, un acte injuste. Toutefois, dans le péché, il y a quelque chose de bien plus fondamental qui doit véritablement


provoquer en nous de la tristesse, et plus que cela, une souffrance
profonde et aiguë.
Le péché est tromperie, infidélité et déloyauté envers Dieu parce que le péché signifie qu’à chaque fois que Dieu s’est adressé à nous, Ses paroles n’ont eu que peu dimportance, elles n’ont pas été pour nous essentielles bien qu’Il se soit adressé à nous avec tout Son amour divin, afin de nous montrer combien nous sommes précieux à Ses yeux. Quel prix avonsnous pour Lui, s’Il a donné Sa vie et Sa mort afin de nous sauver et que nous croyions en Son amour divin !

C’est pourquoi, lorsque nous péchons, cela signifie que nous nous
détournons de Celui qui nous a aimé « à la vie et à la mort » et, par
conséquent, que Sa vie et Sa mort sont trop insignifiantes à nos yeux pour que nous y répondions avec amour, avec fidélité et dévouement. Or, le résultat d’une telle attitude est que nous transgressons sans arrêt les lois de vie qui conduisent à la vie éternelle, ces lois qui auraient pu nous rendre véritablement humains comme le Christ était un véritable homme, dans une pleine harmonie avec Dieu.

Mais tous ces péchés concrets que nous accomplissons sans cesse, la négligence les uns envers les autres, lindifférence : tout cela
provient de l’apathie de nos cœurs.

Le Christ ne dit pas en vain dans lÉvangile de ce jour : « Un tel esprit, on ne le chasse que par le jeûne et la prière ». Le carême signifie qu’il faut se détourner de tout ce qui nous attire, nous séduit, nous détourne de l’amour, de la loyauté et de la fidélité, et détruit notre unité. La prière est la relation avec le Dieu vivant qui est amour, et en qui seul nos pouvons trouver la force d’aimer.

On comprend pourquoi, quand un homme, qui avait amené son enfant épileptique aux disciples du Christ, s’est adressé à lui en lui disant : « Ils n’ont pas pu le guérir », le Christ a répondu : « AmenezleMoi ». Si l’on n’est pas amené au Christ, tous les efforts sont vains.
Dans notre relation à Dieu, nous devons être comme des amoureux

dont le cœur, à chaque instant, nuit et jour, qu’ils soient endormis ou éveillés, jubile et palpite d’un amour qui les emplit totalement, qui est joie, paix, force et audace ; un amour qui fait qu’en regardant autour de nous nous verrions chacun dans une nouvelle lumière, nous verrions l’image de Dieu brillant en chacun de ceux que nous rencontrerions, et nous nous en réjouirions.
Voilà pourquoi saint Jean Climaque nous appelle à concentrer toute notre attention sur notre relation à Dieu ; parce que c’est de celleci que dépend tout le reste. Dieu est comme la clé de l’harmonie grâce à laquelle on peut déchiffrer et chanter une mélodie ; Dieu, dit un autre écrivain, est une fine cordelette liant ensemble des fleurs qui, sinon, s’éparpilleraient ; tout comme les fleurs, même les vertus, même la beauté, même la vérité part en morceaux s’il n’y a pas d’amour divin, d’allégresse, de joie, qui ne nous sont donnés que dans notre relation à Dieu, parce qu’Il est amour, Il est la vie. Il est la vérité, Il est la joie, la lumière, la jubilation.

Tournonsnos donc vers ce repentir dont parle saint Jean Climaque.
Ne pleurons pas vainement le passé, ne regrettons pas vainement de n’être pas ce que nous voudrions être, mais tournonsnous vers un repentir qui est un cri vers Dieu :  Viens, Seigneur, viens vite ! Si nous crions de tout notre cœur, de toute notre intelligence, de toute notre pauvreté, le Seigneur viendra et, dans la relation avec le Dieu vivant, nous nous trouverons nousmêmes et tout deviendra beauté : nous entrerons dans le Royaume des Cieux. Amen.

Daprès Mgr Antoine Bloom, Homélies pour chaque dimanche,

Sofia, 2018, pages 210214.



Divine Liturgie

Dimanche 3 avril : St Jean Climaque

Epitre : Héb. 6, 1320 ; Evangile : Marc 9, 1732

10 : Ste Marie dÉgypte

Epitre : Hé. 9, 11
; Evangile : Marc 10, 3245
17 : Rameaux

Epitre : Phil. 4, 49 ; Evangile : Jean 12, 118

Mercredi saint 20, à 18h30 : Office de lhuile sainte.

Vendredi saint 22, à 15h : décoration de lEpitaphion

à 17h : Lamentations

Dimanche 24 : Grande et sainte PÂQUE.

Epitre : Actes 1, 18 ; Evangile : Jean 1, 117

Eglise orthodoxe de la

Sainte Transfiguration

GrandeRivi
ère NO
Ile Maurice

(derrière le garage Bala)

Divine Liturgie

Chaque dimanche à 9h30

Site WEB:

http://orthodoxchurchmauritius.org

Père Athanasios, tel.: 57 33 32 53

Email: p.athanasios@myt.mu

Père Ian, tel.: 52 57 90 53

Email: fr.ian@antiochian.org.nz