Bulletin du mois de Juillet 2021 de l’Église Orthodoxe à Maurice

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration
Numéro 66, juillet 2021

La guérison du paralytique (Mat 9 v 1-8)

Quand nous lisons des extraits d’Evangile qui racontent comment le
Christ a ressuscité ou guéri le corps d’un homme, nous pensons rare-
ment à ce que le corps humain signifie pour Dieu qui l’a créé avec
amour en vue de la vie éternelle et à ce que ce corps devrait signifier
pour nous. Si notre corps n’était pas précieux aux yeux de Dieu, s’il
n’était pas aimé tendrement de Lui tout comme notre âme qui est
éternelle, Dieu ne nous guérirait pas et n’aurait pas soin de notre
corps dans la vie éternelle, après la résurrection.

Lorsque nous réfléchissons au corps humain, à ses liens avec l’éternité ou la vie éternelle, avec le terrestre et le céleste, nous pouvons nous poser cette question : ne recevons-nous pas toute notre connaissance de Dieu et du monde créé grâce à notre corps ? Depuis l’enfance, depuis le jour de notre naissance, nous apprenons la tendresse et l’amour par le moyen de notre corps, bien avant d’être capables de concevoir quelque chose par l’intelligence. Ensuite nous grandissons en conscience, en sagesse, en expérience ; tout ce que nous maitrisons par l’intelligence, tout ce qui rend nos cœurs si riches nous parvient à travers nos sens. L’apôtre Paul disait : «la foi vient de ce que l’on entend et ce que l’on entend vient de la parole du Christ » … La beauté du visage humain et du monde qui nous entoure, ainsi que tout ce que l’homme a su créer de beau et de significatif, nous le percevons grâce à la vue. On peut continuer ainsi d’énumérer tous nos sens qui, comme des portes, s’ouvrent sur la contemplation de la beauté et du
sens du monde créé et, à travers lui, sur la contemplation de l’éternité : la
beauté éternelle de Dieu rayonnant dans sa création.
Voilà pourquoi le Christ accomplit la guérison des corps avec un tel amour ;
par ces guérisons Dieu manifeste avec toute sa force l’éternité de l’être in-
carné. C’est pour cela également que lorsque quelqu’un meurt nous en-
tourons le corps d’une telle tendresse et d’une telle dévotion. C’est un corps
créé par Dieu, dans ce corps Il a mis tout son amour. Plus encore : Il s’est lui-
même fait homme, le Dieu Vivant s’est lui-même revêtu de chair et nous a
montré, non seulement que l’homme est ainsi créé, si grand, si profond,
qu’il peut s’unir avec Dieu, devenir participant de la nature divine, mais aussi, que notre corps est capable de devenir porteur de l’Esprit, véritablement
porteur de Dieu. Comme cela est merveilleux !
Nous voyons aussi que Dieu communique sa vie éternelle à travers la
matière présente sur terre : à travers l’eau du baptême qui devient source
de vie éternelle, à travers le pain et le vin pénétrés de Sa divinité, et à travers notre corps grâce auquel nous communions avec Dieu lui-même dans
ses sacrements. Comme notre corps est merveilleux et quel respect nous
devons avoir pour lui ! Le corps créé est saint ; il est appelé à la communion
éternelle avec Dieu, tout comme l’âme. Il est aimé de Dieu. Ce n’est pas en
vain que l’apôtre Paul a dit : « Glorifiez Dieu dans vos corps et dans
vos âmes »… Glorifiez : laissez Dieu briller à travers votre corps,
comme Il peut briller à travers votre âme ; que votre corps soit tel
qu’en le touchant on touche l’ Incarnation, le mystère de Dieu fait
homme.
Méditons sur cela ; parce que souvent — si souvent ! — nous ne nous
rendons pas compte de la beauté éternelle et de la grandeur de notre
corps. Souvent, nous pensons à la mort comme à l’instant où notre
âme immortelle entrera dans la vie divine, tandis que le corps
tombera en poussière. Certes, il se décomposera, mais il a une vocation éternelle : il va vraiment ressusciter comme est ressuscité le Christ. Tous, nous nous tiendrons un jour devant Dieu, incarnés, avec un corps transfiguré comme le corps transfiguré du Christ, avec notre âme renouvelée dans l’éternité, et nous communiquerons avec Dieu dans l’amour, la foi et la prière, non seulement avec notre âme mais avec tout ce qui est créé. Nous deviendrons participants de la nature divine corps et âme lorsque, selon la promesse divine révélée à
l’apôtre Paul, Dieu sera tout en tous, et que rien ne restera en dehors
de la communion divine, de la gloire divine.
Quel mystère merveilleux : le corps, qui parait si fragile, si éphémère,
passager, peut déjà appartenir à l’éternité et brille déjà de gloire dans
les saints. Amen !
3 août 1986

Monseigneur Antoine Bloom, Homélie pour chaque
dimanche, pages 60-63, Édition Sofia, 2018

Divine Liturgie

Dès le 1er juillet: Eglises ouvertes, 50 personnes max.
Dimanche 4 : la pêche miraculeuse
Evangile : Mat. 4/19-23 – Epitre :Rom. 2/10-16
Dimanche 11 : Vivre par la foi
Evangile : Mat 6/22-33 – Epitre : II Cor 6/1-10
Dimanche 18 : Le sel et la lumière
Evangile : Mat 5/14-19 – Epitre :Tite 3/8-15
Dimanche 25 : la guérison de 2 possédés
Evangile : Mat 8/28-9/1 – Epitre : Gal 4/22-27

Eglise orthodoxe de la
Sainte Transfiguration
Grande-Rivière N-O
Ile Maurice
(derrière le garage Bala)
Divine Liturgie
Chaque dimanche à 9h30

Site WEB:

http://orthodoxchurchmauritius.org

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E-mail: p.athanasios@myt.mu

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