Bulletin de novembre 2018 de l’Eglise Orthodoxe à l’Ile Maurice

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration

La Voix del’Évangile

Numéro 36, novembre 2018

La bienheureuse MATRONE de MOSCOU1.

La bienheureuse Matrone (Nikonov) naquit en 1881 au sein d’une famille pauvre du village de Sebino-Epifaniskaia (auj. Kimovski) de la région de Toula, à quelques kilomètres de l’emplacement de la fameuse bataille de Koulikovo. Aveugle de naissance – ses yeux étaient même dépourvus de pupilles -, elle supporta avec humilité et patience cette infirmité, et en retour Dieu fit d’elle un vase d’élection de la grâce. Au moment de son baptême, le prêtre vit apparaître au-dessus de l’enfant une nuée légère dégageant un doux parfum, signe de la faveur divine. Dès l’âge de six ou sept ans, Matrone manifesta un extraordinaire don de clairvoyance : elle discernait les maladies de l’âme et du corps de ceux qui venaient en grand nombre lui rendre visite, leur révélait leurs péchés cachés et leurs problèmes, et elle les guérissait en priant sur eux ou leur donnait de sages conseils. Vers l’âge de quatorze ans, elle fit un pèlerinage dans les principaux sanctuaires de Russie, en compagnie d”une pieuse bienfaitrice. Lorsqu’elles arrivèrent à Cronstadt pour recevoir la bénédiction de saint Jean, alors qu’elles se trouvaient perdues dans la foule, le saint s’écria soudain :

« Matrone, approche! » Et il ajouta : « Elle prendra ma succession et deviendra le huitième pilier de la Russie. » À ce moment, personne ne comprit le sens de cette prophétie. Lorsqu’elle parvint à l’âge de dix-sept ans, elle fut atteinte de paralysie et cessa dès lors de marcher. Sachant que telle était la volonté de Dieu, elle ne se plaignait jamais de son sort, mais remerciait au contraire le Seigneur. Tout le reste de sa vie, pendant plus de cinquante ans, elle vécut dans une pièce remplie d’icônes, assise en tailleur sur son lit, le visage lumineux et la voix paisible, et recevait tous ceux qui venaient trouver auprès d’elle une consolation céleste. Elle annonça à l’avance les grands malheurs qui devaient s’abattre sur le pays à la suite de la révolution bolchevique, et mit son don de clairvoyance au service du peuple de Dieu. Comme certains de ses visiteurs la plaignaient de son infirmité, elle répondit : « Un jour, Dieu m’a ouvert les yeux, et j’ai vu la lumière du soleil, les astres et tout ce qui existe dans le monde : les fleuves, les forêts, la mer et toute la création… ». Continuer la lecture de Bulletin de novembre 2018 de l’Eglise Orthodoxe à l’Ile Maurice