Les dimanches du Grand Carême

Quand les Saints Pères ont pris sur eux la tâche d’organiser la période du Grand Carême, ils ont décidé que cette marche vers Pâques devrait nous enseigner la pleine signification du jeûne. Pour cette raison, ils ont consacré les deux premiers dimanches du jeûne à des sujets dogmatiques qui sont :

1. la vénération  des Saintes Icônes (1er dimanche du Grand Carême , appelé dimanche de l’orthodoxie).
2. Saint Grégoire Palamas (2ème dimanche).

et les deux derniers dimanches consacrés à des personnalités ascétiques et des saints, c’est à dire:

1. Saint Jean Climaque (4ème dimanche)
2. Sainte-Marie l’Egyptienne, la grande ascète qui a habité le désert (5ème dimanche).

Ce choix a été fait afin de révéler la relation essentielle entre la Vraie Foi (orthodoxie) et une vraie vie dans la  vertu (orthopraxie).

Au milieu du Grand Carême ils ont placé la Sainte-Croix  (3ème dimanche) comme un signe et un pointeur pour nous rendre fort et nous faire avancer au cours de cette période difficile et exigeante du combat spirituel.

Extrait d’une homélie sur le deuxième dimanche de Carême délivrée par le métropolite Jean (Yazigi), actuellement Patriarche d’Antioche.

http://www.antiocheurope.org/en/Articles-and-Homilies/details/2/Homilies/Homily-on-St.-Gregory-Palamas-Sunday

Profondément fausse est l’affirmation que le christianisme enseignerait le dégoût de la chair

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Mgr Hilarion Alfeyev du Patriarcat de Moscou

« Dieu a façonné l’homme avec de la « poussière de la terre », c’est-à-dire avec de la matière.

 

L’homme est ainsi chair de la chair terrestre, avec laquelle les mains de Dieu l’ont modelé. Dieu a également soufflé en lui un souffle de vie et l’homme est devenu une « âme vivante » (Gn 2,7). Sorti du « limon » de la terre, l’homme reçoit un principe Divin, en gage de son union à la vie Divine: « Ayant façonné Adam à Son image et à Sa ressemblance, par cet insufflement Dieu a déposé en lui la grâce, la connaissance et la lumière du très Saint Esprit ». « Le souffle de vie » peut être interprété comme étant l’Esprit Saint (le « souffle » comme l’« esprit » dans le grec de la Bible sont désignés par un terme identique, pneuma ). Par l’acte même de la création l’homme devient participant à la Divinité et dès lors il tranche de la façon la plus péremptoire sur tous les autres êtres vivants: il n’occupe pas simplement le point le plus élevé dans la hiérarchie du monde animal, mais il fait figure de « demi-dieu » au regard des animaux. Les Saints Pères désignent l’homme comme un « intermédiaire » entre le monde visible et invisible, un « alliage » de ces deux mondes. Continuer la lecture de Profondément fausse est l’affirmation que le christianisme enseignerait le dégoût de la chair

Homélie du P. Jean le dimanche 17 mars 2013

Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

Aujourd’hui est le dimanche du pardon, et c’est aussi le jour où nous entrons dans le Grand Carême. Notre Seigneur a dit tout d’abord : « Si vous  pardonnez  aux hommes leurs offenses, votre Père Céleste vous pardonnera ».

Ce qui passe en premier et avant tout dans la vie chrétienne, c’est de pardonner. Pardonner c’est être comme Dieu, parce-que Dieu pardonne tout. Dieu nous aime tous en respectant chaque personne. Alors quand nous pardonnons, nous participons à l’énergie de Dieu. Nous agissons comme Dieu ! Et en effet, c’est ce que nous devons faire. Dans l’Ecriture on dit « Vous êtes des dieux ». Nous devons agir comme des dieux. Nous vivons pour acquérir la vertu, la compassion, la sainteté, oui, même la perfection, parce-que les Ecritures disent aussi : « Soyez parfaits comme mon Père céleste est parfait ».

Donc il faut devenir semblable à Dieu, et la première étape consiste à pardonner.

Et l’Ecriture dit : « Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs offenses, votre Père ne pardonnera pas vos pêchés ».

C’est en fait une promesse et une menace. Mais la promesse est supérieure à la menace. Oui si nous ne pardonnons pas, nous ne serons pas sauvés. Si nous sommes rancuniers, même si quelqu’un nous a blessé beaucoup dans cette vie, nous ne serons pas sauvés, parce-que, encore et encore, l’Eglise dit, l’Ecriture Sainte dit, les saints disent, le Saint-Esprit dit : pardonnez, pardonnez, pardonnez. Continuer la lecture de Homélie du P. Jean le dimanche 17 mars 2013

LES PORTES DU JEÛNE

LES PORTES DU JEÛNE

Que cherchons-nous lorsque nous frappons à la porte du jeûne? Nous nous restreignons dans notre alimentation afin que le Seigneur nous nourrisse des richesses de Sa miséricorde. Nous Lui demandons une miséricorde qui devient notre nourriture. Tout notre effort -alors que nous entamons le chemin  vers Pâques- consiste à ce que nous soyons convaincus que nous sommes en mesure de recevoir de la nourriture céleste et que le Seigneur est Celui qui prépare notre faim de Lui. Nous devons désirer la nourriture céleste  et alors le Seigneur pourvoira à notre désir. Nous ne nous rassasions que si nous désirons le Seigneur Lui-même comme nourriture. Est-ce que la privation volontaire des nourritures terrestres et le désir du « pain céleste » constituent toute la nourriture divine ? Mais Dieu nous nourrit de toute parole qui sort de Sa bouche et Sa parole est Lui-même ! Continuer la lecture de LES PORTES DU JEÛNE

Vivre une vie spirituelle

Vivre une vie «spirituelle»

Source:http://glory2godforallthings.com/2013/02/26/living-a-spiritual-life/

C’est devenu un lieu commun d’entendre quelqu’un dire: «Je suis spirituel, mais pas religieux ».  La plupart des gens comprennent cette phrase de façon très générale. Je pense que le plus souvent les gens adhèrent à des idées qui sont considérées comme «spirituelles» dans notre culture, mais qu’ils ne sont pas particulièrement intéressés par « la religion institutionnelle ». Je peux comprendre cela, parce que la religion organisée peut souvent être un obstacle à la vie spirituelle .

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