Sur le mariage

Le mariage est un élément essentiel pour l’union de deux personnes en vue du salut.
Le monde occidental a connu une terrible tendance à la baisse du nombre de couples qui choisissent de se marier. Parmi les couples qui le font, près de cinquante pour cent de leurs mariages se terminent par un divorce. Et les mariages qui durent, ne voient qu’une infime fraction, produire plus d’un ou deux enfants. De nombreux couples choisissent de limiter le nombre d’enfants, ou n’en ont pas du tout, car ils veulent une vie plus satisfaisante sur le plan économique et considèrent les enfants comme un obstacle à un style de vie confortable. Ceci est en opposition absolue avec les vues de nos ancêtres.
La ville de Seattle a été désignée comme l’une des villes les plus solitaires des États-Unis, et beaucoup pensent que cela est directement lié au fait que cette grande ville a le plus petit nombre d’enfants après  San Francisco. Étant donné que les couples qui ont des enfants ont tendance à s’impliquer dans les écoles et les églises locales dans leur désir de soutenir leurs enfants,il en résulte que les couples sans enfants ont moins d’options, dès le départ, où ils peuvent cultiver des amitiés avec d’autres couples. Si la vie sociale d’un couple est centrée sur le lieu de travail ou la vie nocturne, alors une source majeure de soutien au mariage est minée. Les bars, les boîtes de nuit et les lieux de travail cultivent à peine le soutien des mariages. Alors que l’implication avec d’autres parents engagés dans des associations de Parents -Enseignants -Étudiants, et la participation active dans les paroisses, rassemblent les gens pour le bien commun des enfants. Ces deux institutions ont une longue histoire d’accompagnement des couples dans des relations où l’on s’engage. Le problème central de l’institution du mariage est directement lié à une société de plus en plus sécularisée qui ne valorise pas le mode de vie traditionnel et biblique. Les couples, à un rythme alarmant, démarrent leurs relations de manière intime. Les rapports sexuels avant le mariage sont considérés comme une composante essentielle de leur relation. L’idée de se réserver pour le lit conjugal semble démodée et dépassée. Cependant vivre ensemble avant le mariage condamne la relation depuis le début parce que l’homme et la femme se concentrent sur leurs propres besoins, à l’exclusion de «l’union». De telles relations sont basées sur des besoins personnels et non sur la base biblique du mariage, où la procréation est l’un des éléments essentiels qui lie le couple dans une relation amoureuse qui est basée sur l’autre. Cette approche du couple est responsable du déclin des populations des pays occidentaux, où seuls les mariages islamiques produisent le nombre d’enfants qui peut garantir la survie culturelle des générations futures. La civilisation occidentale est en train de s’éteindre en conséquence directe de cet éloignement sociologique et religieux de l’image biblique du mariage. L’opposition de l’Église au mariage non traditionnel n’a rien à voir avec la discrimination à l’égard des homosexuels. Nous ne sommes pas appelés à juger les autres, mais nous sommes appelés à ne juger que nous-mêmes. Nous devons reconnaître les luttes quotidiennes remplies d’angoisse, de solitude, de souffrance de nos frères et sœurs gays. En tant que chrétiens, nous devons les aimer et les soutenir dans leurs luttes en tant que chrétiens pour mener une vie chaste. De nombreux homosexuels quittent l’Église parce qu’ils se sentent jugés, exclus, marginalisés, voire haïs, par leurs compagnons chrétiens. Il est important de se rappeler que les chrétiens hétérosexuels sont également appelés à vivre une vie chaste basée sur la Bible, en dehors du mariage. Le mariage ne concerne pas les droits de l’homme mais le rapprochement de l’homme et de la femme pour la propagation de notre espèce sanctionnée par Dieu. Dieu nous donne suffisamment de grâce pour vivre une vie vertueuse, et nous, chrétiens orthodoxes, savons que le salut ne concerne pas uniquement nous-mêmes, mais nous tous ensemble. Une communauté chrétienne aimante et solidaire nous soutient tous dans notre cheminement vers le royaume de Dieu. Enfin, l’élément clé qui rend le mariage salvifique est l’abandon de la volonté personnelle pour le bien commun. Le mari et la femme, au moment même où les couronnes du mariage sont placées sur leur tête, doivent s’engager à être obéissants l’un à l’autre. Le mari, bien que chef de famille, n’est ni le patron ni le suzerain de sa femme. Au contraire, l’archétype du mari est celui du Christ en tant que grand époux. Le symbole des couronnes ne concerne pas un jeune prince et une princesse, mais il est le symbole des couronnes de martyre, où la femme et le mari se donnent l’un à l’autre. Le couple qui vivra et jouira d’une longue vie ensemble, est le couple dont le mariage est centré sur le Christ,  et où ce qui est donné et ce qui est reçu découle d’un engagement envers le bien-être de l’autre. Tout comme le Christ a donné Sa vie pour l’amour de son Église, le mari et la femme donnent leur vie l’un à l’autre.
 Abbé Tryphon avec amour en Christ.
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La Très Sainte Mère de Dieu avant la Nativité

L’histoire de l’Ancien testament c’est en particulier la préparation au sein du peuple hébreu de la venue du Christ né de la Très Sainte Mère de Dieu et Vierge Marie. Une attente que partageaient Joachim et Anne les ancêtres de Dieu, les parents de la Vierge Marie. Joachim, descendant du saint roi David de la tribu de Juda vivait à Nazareth. Sa femme Anne avait pour sœur la mère d’Élisabeth elle-même mère de St Jean Baptiste. Ainsi la Très Sainte Vierge Marie et sainte Élisabeth étaient cousines.

Ils vivaient pieusement dans l’attente du Messie mais ne pouvaient espérer l’avoir dans leurs descendants car ils étaient vieux et sans enfants et en étaient tristes.

Un ange leur apparut séparément et leur annonça la naissance d’une fille, la Très Sainte Mère de Dieu, qu’ils se promirent d’élever pour le service de Dieu. C’est la fête de la Conception par Sainte Anne de la Très Sainte Mère de Dieu le 9 décembre et celle de la naissance de la Vierge le 8 septembre.

Lorsque la Vierge eut trois ans , remplissant leur promesse, ses parents l’emmenèrent en grande pompe au Temple à Jérusalem. Et là elle put entrer dans le Saint des Saints l’endroit où avant elle , personne ne pouvait entrer, sauf, une fois par an, le grand prêtre et où était conservée autrefois l’arche d’alliance. L’Église fête cette entrée au temple de la Vierge le 21 novembre.

La Vierge Marie fut élevée là dans la connaissance des Saintes Écritures et des travaux féminins, comme filer et coudre, et par la prière dans le Saint des Saints, dans le silence, la paix, la compagnie des Anges. Mais tôt, elle devint orpheline, car ses parents étaient très âgés à sa naissance, elle qui devait devenir pour nous tous, et en particulier pour les affligés et les orphelins, l’Intercession et la Protection fêtée le 1 octobre.

A 14 ans elle devait quitter le Temple et se fiancer selon la coutume. Mais elle ne voulait pas se marier, car elle était toute dévouée à Dieu. Alors on la confia à son vieux parent, le saint et juste Joseph, qui devint son protecteur et nourricier. Joseph était veuf de Salomé dont il avait eu deux filles et quatre fils. C’est pourquoi on parle dans l’Évangile des « frères » du Christ (des frères par alliance) quoique le Seigneur soit le fils unique de la Vierge.

Ainsi la Vierge Marie retourna à Nazareth en Galilée où elle continua à vivre dans la prière, le silence et le travail de ses mains, tournée vers Dieu. C’est là que l’Archange Gabriel vint lui annoncer qu’elle allait mettre au monde le Christ notre Seigneur, ce à quoi elle répond humblement « Qu’il me soit fait selon ta parole ». On célèbre cette fête de l’Annonciation le 25 mars. Alors la Très Sainte Vierge Mère de Dieu alla rendre visite à sa cousine Élisabeth qui, remplie de joie et de grâce divines, prononça des paroles inspirées devenues pour les chrétiens cette si belle prière de louange à la Mère de Dieu :

Réjouis-Toi Mère de Dieu et Vierge, Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de ton sein est béni car tu as enfanté les Sauveur de nos âmes.

Source : La Voie Orthodoxe N°50 Catéchisme : l’Évangile (Automne 2008)

Quand Dieu nous semble absent

Quand Dieu semble absent

Ces moments où Dieu semble absent ne sont qu’une illusion. Parfois, nous entrons dans une nuit sombre de l’âme, où Dieu semble éloigné de nous. Ce n’est qu’une illusion, car Dieu est plus proche de nous que notre propre souffle. Ces temps sont permis par Dieu afin de nous rapprocher de Lui, tout comme le parent aimant qui met son petit enfant debout, marche à quelques mètres en tendant les bras et attend que l’enfant fasse ses premiers pas. Le parent aimant  est toujours prêt à tendre la main et à soulever l’enfant s’il commence à tomber, mais il sait qu’il doit prendre ses distances pendant quelques instants si l’enfant apprend à se tenir debout sur ses deux jambes. Nous sommes comme ça. Lorsque vous avez du mal à prier, allumez votre lampada devant vos icônes et asseyez-vous silencieusement devant elles. Dites à Dieu, je suis blessé et triste, et je suis incapable de Te parler, donc j’ai besoin que Tu parles à mon cœur. Parfois, la croissance spirituelle la plus profitable peut avoir lieu dans de telles périodes de rupture parce que nous voyons dans ces moments combien nous avons besoin de Dieu et combien nous dépendons de lui. N’ayez pas peur, très chers, car Dieu est proche et ne vous quittera pas. Le Seigneur permet ces moments de secheresse, où vous craignez qu’Il vous ait abandonné, comme moyen de vous faire tendre la main vers Lui. Lorsque nous luttons, ou même souffrons, nous devenons plus forts dans notre foi. La prière reviendra tant que vous accorderez à Dieu des moments de votre vie où vous vous prévalerez en silence et écouterez sa voix. Le parent qui fait constamment les devoirs de son enfant ne lui fait aucune faveur, car l’enfant n’apprend jamais à se débrouiller seul et restera à jamais dépendant de son parent. Le Seigneur veut que nous devenions forts dans notre foi, tout en entrant dans une relation mûre avec Lui. Si nous n’apprenons pas à nous débrouiller seuls, nous serons à jamais comme l’enfant codépendant, n’ayant jamais les compétences nécessaires pour atteindre des sommets et demeurant à jamais faibles et craintifs.

Avec l’amour en Christ, Abbé Tryphon

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Le temps de l’Avent

L’Église Orthodoxe vit la pratique du jeûne et des carêmes dans la ferveur, comme des temps de grâce exceptionnelle. Jeûner, c’est se purifier pour le Seigneur !
Le carême de Noël ou temps de l’Avent
Le jeûne de ce temps, uni à la prière plus intense, soutient la veille, l’attente, préparation aux épreuves inouïes que connaîtra l’humanité avant la lumineuse manifestation du Verbe.
Selon l’Église orthodoxe, il dure du 15.11 au 25.12. Si le 14.11 est un mercredi, on commence le jeûne le 13 au soir. On ne prend ni viande, ni œufs, ni produits laitiers.
Le mercredi et le vendredi, nous nous abstenons d’huile et de vin ; mardi et jeudi, on peut boire du vin, ainsi que samedi et dimanche où l’on prend du poisson, jusqu’au 6.12, saint Nicolas, inclus.
La veille de Noël, on ne mange que le soir, et on prend seulement des céréales et des fruits.
Le jour de Noël, quel qu’il soit, on rompt l’abstinence et le jeûne après la célébration.
Le renoncement concerne également les envies et les pensées, les paroles vaines, les formes de dépendance (télévision, ordinateur, Internet, etc.), la sexualité… Dans un monde de surconsommation, le jeûne n’est pas seulement alimentaire !
Le jeûne uni à la prière et à l’écoute de la Parole (lisons surtout le prophète Isaïe, lisons également en famille le saint Évangile !) est, non une frustration, mais le renoncement libre selon l’Esprit. Le chrétien acquiert ainsi la pureté de l’âme et du corps, et la disponibilité spirituelle en vue de l’illumination.
Père Marc-Antoine Costa de Beauregard
(Sur orthodoxie.com)

Ce qu’on aura semé

L’Apôtre écrit : «Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment.» (II Cor 9,6) Ces paroles sont limpides et ne demandent pas d’explications, mais il est parfois bon de les rappeler à la mémoire.

Prenant cette image dans la vie courante, l’apôtre ne parle pourtant pas des graines de plantes mais de notre vie spirituelle, comme il explique ailleurs : «Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle.» (Gal 6,7-8)

Revenons pourtant à l’image de l’agriculteur qui sèmera sa semence. Il se donne toute la peine pour bien faire et faire de mieux en mieux. Il prépare soigneusement la terre pour recevoir la semence, il observe le temps pour semer, il surveille la croissance contre les insectes nuisibles etc. Pourtant, tout ne dépend pas de lui. Une intempérie peut tout détruire.

Dans notre vie terrestre cela s’applique également, tous nos efforts peuvent se perdre, et, de toute façon, ils sont périssables et caduques par nature. Rien n’en restera lorsque nous quitterons cette vie.

Dans notre vie spirituelle, par contre, tout portera des fruits au centuple pour la vie éternelle. Tout est écrit dans le livre de vie et ne peut se perdre. Le moindre effort qu’on fait pour Dieu, son salut, l’Église sera indélébile : une prière, une métanie, une aumône, un acte de charité etc. etc.

À plus forte raison nos agitations pour notre corps, nos aises, notre bien matériel se détruisent si nous négligeons nos devoirs spirituels au profit du matériel et le Seigneur nous le fait parfois sentir pour nous le rappeler. La parabole de l’évangile de l’insensé qui ne pensait qu’à agrandir ses greniers et à qui Dieu redemande son âme la même nuit, nous le montre clairement, et les exemples dans l’histoire de l’Église et la vie des saints ne manquent pas.

Je pourrais vous berner, comme les faux prophètes, dont parle l’Écriture, qui ne prophétisaient que paix et sécurité, mais il est écrit : «Et toi, fils de l’homme, je t’ai établi comme sentinelle sur la maison d’Israël. Tu dois écouter la parole qui sort de ma bouche, et les avertir de ma part.» (Ez 3,7)

Quoi dire de plus ? «Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende !» (Mc 7,16)

a. Cassien

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