La Mère de Dieu et le sens de la Nativité

 

 

Une méditation lumineuse, à lire et relire, à « ruminer », et à conserver en son coeur. 

Dans l’Église orthodoxe la Vierge Marie est l’image de ceux qui sont sauvés. Si Jésus-Christ est le Sauveur, Elle est, par excellence, l’image de ceux qui sont sauvés. Elle est, dans tous les aspects de sa vie, non pas la grande exception, mais plutôt le grand exemple. Depuis sa conception jusques à sa Dormition, elle révèle à quel point tous les gens doivent être (quand ils sont véritablement sanctifiés par l’Esprit Saint) serviteurs de Dieu et imitateurs du Christ.

Dans la fête de l’Entrée de la Mère de Dieu au Temple, nous voyons comment la mère du Christ est constamment chantée dans des hymnes comme le « temple vivant de la sainte gloire du Christ notre Dieu. » Elle est saluée comme « l’arche vivante qui contient le Verbe qui ne peut être contenu ». Elle est glorifiée comme « le temple qui va contenir Dieu », consacrée par l’Esprit pour être la « demeure du Tout Puissant ». « Elle entre dans le Saint des Saints pour devenir elle-même le « Saint des Saints animés », celui en qui le Christ est formé, faisant ainsi d’elle, et de tous ceux qui font un avec elle dans la foi, la « demeure du ciel. »

Nous sommes tous faits pour être des temples vivants de Dieu. Nous sommes tous créés pour être des demeures de Sa gloire. Nous sommes tous façonnés à Son image et à Sa ressemblance pour être demeures de Sa présence.

Le premier martyr chrétien, le protodiacre Etienne dont la mémoire est célébrée le troisième jour après la Nativité, a été mis à mort pour proclamer cette merveille quand il a témoigné que « le Très Haut n’habite pas dans des maisons faites de mains d’hommes. » Pour cela, comme Jésus lui-même, il a été accusé d’avoir planifié la destruction du temple terrestre à Jérusalem (Actes 7:48; 6:14 ).

L’apôtre Paul proclame cette même doctrine, clairement et sans équivoque quand il écrit aux Corinthiens et à nous-mêmes que « nous sommes ouvriers avec Dieu, vous êtes le champ de Dieu, l’édifice de Dieu » (I Cor. 3:9).

Ce même enseignement se trouve dans l’Epitre de l’apôtre aux Ephésiens, comme confirmation des paroles de Jésus dans l’Evangile enregistrées par saint Jean, selon lesquelles « si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui et ferons notre demeure en lui « (Jn 13:23).

Jésus-Christ, le Fils, le Verbe et l’Image de Dieu, est physiquement et spirituellement formé dans le corps de la Vierge Marie, afin qu’Il puisse être formé en nous aussi (cf. Gal. 4:19). Tel est le sens de la Nativité, qui est le sens de la vie elle-même: le Christ en nous et nous en Christ, Dieu avec nous et nous avec Dieu. L’Esprit dans nos cœurs, afin que l’Esprit puisse s’écouler hors de nous, et sanctifier le monde autour de nous. Il ne s’agit pas de simple symbolisme, de langage exalté de la Liturgie et des Écritures. C’est quelque chose de très sérieux!

Version française Claude Lopez-Ginisty http://orthodoxologie.blogspot.fr

d’après

Fr. Thomas Hopko:

 

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