Le prêtre et la touriste américaine

Le prêtre aimable

Le prêtre et la touriste américaine

Une femme protestante de Tacoma (état de Washington), était en vacances avec son mari dans la ville grecque d’Athènes. Chaque jour, elle se rendait dans un petit café près de l’hôtel pour prendre son café et regardait les habitants passer. L’un de ces habitants était un prêtre orthodoxe qui passait près du café en allant à son église paroissiale. La femme souriait et le prêtre hochait la tête, souriait et continuait son chemin.

Un jour, ce prêtre grec, qui parlait anglais, remarqua que la femme américaine avait un regard triste sur son visage et il s’approcha de sa table et demanda si quelque chose la troublait. Elle éclata en sanglots et raconta au prêtre les problèmes médicaux de son mari, et qu’elle craignait pour le pire. Le prêtre s’est assis avec elle et a prié pour elle et son mari. Chaque jour, il s’arrêtait pour s’asseoir à sa table, priant pour le rétablissement de son mari.

Quelques semaines se sont passées et le mari a récupéré de sa maladie et est revenu aux États-Unis avec sa femme. Le souvenir de la compassion de ce prêtre pour une femme étrangère est resté dans sa mémoire toutes ces nombreuses années. Elle a partagé ce souvenir avec son médecin, qui est un de mes amis, et je partage (N.d.T c’est-à-dire l’hieromoine Tryphon) ce souvenir avec vous.

Quel véritable disciple et serviteur du Seigneur était ce prêtre généreux ! Puissions-nous, comme ce prêtre, être à l’écoute de ceux qui en ont besoin et que le Seigneur nous met sur nos chemins  . Puissions-nous avec des cœurs ouverts toucher et apporter la guérison à ceux qui souffrent, leur faire savoir que nous nous soucions pour eux et qu’ils ont un ami pendant leur temps de chagrin, de besoin et de désespoir.

Avec l’amour en Christ,

Hiérimoine Tryphon.

 

Source : https://www.facebook.com/Abbot-Tryphon-1395030584153681/   (post du 27 juin 2017 )

Prière de saint Eustrate

Je Te magnifie et T’exalte, Seigneur, Toi qui as jeté un regard sur ma bassesse et ne m’as pas emprisonné entre les mains de l’ennemi, mais as délivré mon âme de la détresse. Et maintenant, Maître, que Ta main me couvre et que vienne sur moi Ta pitié. Mon âme accablée s’agite à la pensée qu’elle devra sortir de ce corps misérable et souillé. Que les efforts de l’ennemi malin ne prévalent pas et ne l’entravent pas à cause des ses péchés volontaires et involontaires commis au cours de la vie. Sois-moi propice, Maître,et que mon âme ne voit pas l’aspect odieux et ténébreux des mauvais démons, mais que tes anges brillants et lumineux l’accueillent. Donne gloire à Ton Nom saint et, par Ta puissance, conduis-moi à Ton divin tribunal. Quand Tu me jugeras, que la main du prince de ce monde et ne me saisisse pas pour m’entraîner, pécheur que je suis, dans l’abîme infernal. Tiens-toi à mes côtés, sois mon secours et mon protecteur. Aie pitié, Seigneur, de l’âme qui s’est souillée dans les passions de cette vie et accueille-la purifiée par la pénitence et la confession,Toi qui est béni aux siècles des siècles, amen.

Cette prière prononcée par saint Eustrate avant son martyr en 296 est incluse dans l’office de minuit des samedis.

Carême des apôtres 2017

Carême des Apôtres

Date du Carême des Apôtres :

  • du lundi 12 juin au mercredi 28 juin 2017Le Carême des Apôtres est un jeûne précédant la fête des apôtres Pierre et Paul, à la durée variable puisqu’il dépend de la date de la Pentecôte, elle même déterminée en fonction de Pâques. Ce jeûne permet aux croyants de faire fructifier les dons qu’ils ont reçu à l’occasion de la Pentecôte. Plus précisément, le Carême des Apôtres a pour objectif l’acquisition du “sens de l’Église” : s’inscrire dans les pas des apôtres et se montrer ainsi digne en tant que disciple de Dieu. Les aliments proscrits sont le poisson, la viande, le vin, les huiles, les produits laitiers ou les oeufs. Les samedis et dimanches, poisson, vin et huile sont autorisés.Ce jeûne est apparut durant le 6e siècle, bien qu’il soit mentionné dans quelques témoignages antérieurs. Désigné comme le jeûne des Apôtres dans les premières mentions des sources monophysites syriaques, Anastase le Sinaïte le mentionne comme un jeûne controversé au 7e siècle, et Théodore le Studite le considère au 9e siècle comme un jeûne établi au moins dans les milieux monastiques. (Source:http://icalendrier.fr/religion/fetes-orthodoxes/jeunes#CaremeApotres)
  • Le carême des apôtres commence juste après le premier dimanche après la Pentecôte (et qui est également le dimanche de tous les Saints), soit le lundi 8 juin et il se termine le jour de la fête des saints apôtres Pierre et Paul qui tombe le 29 juin (ou le 12 juillet selon le calendrier julien). Cette période de jeûne a son origine qui remonte aux premiers siècles du christianisme et nous disposons des témoignages de saint Athanase le Grand, de saint Ambroise de Milan et d’autres…Saint Athanase  a fait référence à ce carême dans une lettre envoyée à l’empereur Constance…Ce jeûne n’est pas strict comme le Grand Carême: on s’abstient des laitages et de la viande.  Le poisson est souvent autorisé (se reporter à un calendrier liturgique). Quoiqu’il en soit, le carême ne se limite pas à l’aspect alimentaire qui est la partie la plus facile à respecter pour une personne en bonne santé et bien entendu ces règles ne s’imposent pas quand on est malade (demander s’il le faut au prêtre). (Source: http://www.orthodoxie-reunion.com/?p=1150).pierre et paul 

Le but de la vie du chrétien

Sur le but de la vie du chrétien

Il faut comprendre avant tout que le devoir de tout chrétien, et plus particulièrement de ceux dont la vocation est de se consacrer à la vie spirituelle, est de s’efforcer toujours et de toute manière de s’unir à Dieu, le Créateur, l’Amant, le Bienfaiteur, le Bien suprême par qui et pour qui nous avons été créés. Cela vient de ce que la raison d’être et la fin ultime de l’âme, que Dieu a créée, doit être Dieu lui-même, Dieu seul et rien d’autre, Dieu de qui l’âme a reçu sa vie et sa nature, et pour qui elle doit vivre éternellement. Toutes les choses visibles qui, sur la Terre, sont aimables et désirables, la richesse, la gloire, l’amour, les enfants, en un mot toutes les choses de ce monde, belles, bonnes et attrayantes, n’appartiennent pas à l’âme, mais au corps. Et comme elles sont temporaires, elles sont destinées à passer aussi rapidement qu’une ombre, tandis que l’âme, étant éternelle de par sa nature, ne peut trouver le repos éternel que dans le Dieu éternel. Il est son bien le plus élevé, plus parfait que toute beauté, douceur et amabilité ; il est son habitation éternelle, d’où elle vient et où elle doit retourner. Tandis que la chair, venant de la terre, doit retourner à la terre, l’âme venant de Dieu, retourne à Dieu et demeure avec lui pour toujours. En effet l’âme a été créée par Dieu afin de demeurer toujours avec lui. Par conséquent durant cette vie temporaire, nous devons de toutes nos forces chercher à atteindre l’union avec Dieu afin d’être trouvés dignes d’être éternellement avec lui et en lui dans la vie future.

Il n’est pas possible d’atteindre l’union avec Dieu si ce n’est par un très grand amour. Cela est illustré surtout par le récit évangélique de la femme qui fut une pécheresse. Dieu dans sa miséricorde, lui accorde le pardon de ses péchés et l’union avec lui « parce qu’elle a beaucoup aimé » (Luc 7,47). Il aime ceux qui l’aiment, il s’attache à ceux qui s’attachent à lui et il accorde la plénitude de la grâce à ceux qui désirent jouir de son amour. Pour allumer dans son cœur la flamme d’un si ardent amour, pour s’unir à Dieu d’une inséparable union d’amour, il faut que l’homme prie souvent, qu’il élève son esprit vers Dieu. De même que la flamme grandit quand elle est constamment alimentée, la prière fréquente (l’esprit s’enracinant toujours plus profondément en Dieu) fait grandir l’amour divin dans le cœur. Le cœur enflammé réchauffe tout l’homme intérieur, l’illumine et l’enseigne, lui révélant toute sa sagesse inconnue et cachée, faisant de lui comme un séraphin de flamme, toujours debout devant Dieu à l’intérieur de son esprit, le regardant sans cesse et retirant de cette vision la douceur et la joie spirituelles.

Saint Dimitri de Rostov (1651-1709). Extrait de : « L’Art de la Prière ». Higoumène Chariton de Valamo. Spiritualité Orientale n°18. Abbaye de Bellefontaine.