Dimanche de la sainte croix

Le troisième dimanche du grand Carême (qui tombe cette année le 23 mars ) est celui de la sainte croix. On lit l’évangile selon saint Marc: 8,34-9,1 Durant ce dimanche, le service divin comprend un rituel spécifique de vénération de la Croix qui prépare les fidèles à la commémoration de la Crucifixion du Christ durant la Semaine Sainte et de sa Résurrection. (cf.http://fr.wikipedia.org/wiki/Dimanche_de_la_Croix).

8,34 Appelant à lui la foule en même temps que ses disciples, il leur dit : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.

35 Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile la sauvera.

36 Que sert donc à l’homme de gagner le monde entier, s’il ruine sa propre vie ?

37 Et que peut donner l’homme en échange de sa propre vie ?

38 Car celui qui aura rougi de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l’homme aussi rougira de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges. »

9,1 Et il leur disait : « En vérité je vous le dis, il en est d’ici présents qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le Royaume de Dieu venu avec puissance. »

Kondak: Le glaive de feu ne garde plus la porte de l’Eden. Par une étrange extinction, le bois de la Croix l’a supprimé. L’aiguillon de la mort et la victoire de l’enfer sont anéantis. Tu es descendu ,ô mon Sauveur , pour crier à ceux qui étaient chez Hadès: Venez et entrez à nouveau dans le Paradis!

Le 3ème dimanche du Grand Carême est appelé « La vénération de la Croix. » Lors de la Vigile de ce jour, après la Grande Doxologie, la Croix est apportée en procession solennelle au centre de l’église et y demeurera toute la semaine durant – il y aura un rite spécial de vénération à la suite de chaque office. Il est remarquable que le thème de la Croix qui domine l’hymnologie de ce dimanche est développé en termes non pas de souffrance mais de victoire et de joie. Plus encore, les chants donnant le thème (hirmoi) du Canon du dimanche sont issus de l’Office Pascal – « Le Jour de la Résurrection » – et le Canon est une paraphrase du Canon de Pâques. La signification de tout ceci est claire. Nous sommes à la mi-Carême. D’un côté, l’effort physique et spirituel, s’il est effectué de manière sérieuse et constante, commence à être ressenti, son fardeau commence à être pesant, notre fatigue plus évidente. Nous avons besoin d’aide et d’encouragement.
D’un autre côté, ayant enduré cette fatigue, ayant gravi la montagne jusqu’à ce point-ci, nous commençons à voir la fin de notre pèlerinage, et les rayons de Pâques commencent à croître en intensité. Le Carême est notre propre crucifixion, notre expérimentation, aussi limitée soit-elle, du commandement du Christ entendu dans l’Évangile de ce dimanche : « Si quelqu’un veut Me suivre, qu’il renonce à lui-même, prenne sa croix et Me suive » (Marc 8,34). Mais nous ne savons pas prendre notre croix et suivre le Christ à moins que nous n’ayons Sa Croix, qu’Il a prise pour nous sauver. C’est Sa Croix, et pas la nôtre, qui nous sauve. C’est Sa Croix qui donne non seulement signification mais aussi puissance aux autres.
cf. http://stmaterne.blogspot.com/2007/03/p-schmemann-3me-dimanche-du-carme.html  et aussi:  Le Grand Carême, de P. Alexander Schmemann.  (voir: http://www.orthodoxie.com/lire/recension-alexandre-schmemann-le-grand-careme/).

 

 

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