Réflexions spirituelles

Il y a deux sortes de gens se soumettent au diable : il y en a comme celui qui commet le mal et ne veut pas changer à cause de son orgueil, et celui qui voyant le mal que d’autres commettent les juge avec orgueil ! Le premier est comme un cavalier monté sur un cheval noir et le second sur un cheval blanc.

L’iniquité est un fait. Chacun commet le mal ! Nul n’est sans pêchés. D’où la parole de Notre Seigneur : « Tout pêché sera pardonné….(pour que personne ne succombe au désespoir et ne se livre entièrement au mal)…puis Notre Seigneur ajoute « mais le pêché contre l’Esprit-Saint ne sera pas pardonné »(Mathieu 12 :31). Le mal contient une faiblesse de nature maladive. Le mal peut résulter de l’ignorance. C’est pourquoi Notre Seigneur précise que si quelqu’un dit du mal du Fils de l’Homme, par ignorance, cela lui sera pardonné (si toutefois il se repent). Mais si l’orgueil chez l’homme a atteint un degré tel qu’il le pousse à dire des mensonges sur l’Esprit de Vérité juste pour dire du mal ; et parce-que  l’Esprit de Vérité ne peut justifier l’orgueil, un tel homme orgueilleux ne voulant ni de l’humilité ni du repentir peut avoir atteint un point de non-retour dans son égarement ! Dans ce cas cet homme est bien malheureux car il ne lui sera pardonné ni dans ce monde ni dans l’autre ! (Mathieu 12 :32).

Et ensuite, ce qui compte pour celui qui commet le mal -et nous commettons tous le mal- est de ne pas avoir d’orgueil mais de se repentir. Si Dieu permet au méchant de commettre le mal c’est pour qu’il apprenne à se connaître, qu’il se repente, qu’il se purifie, qu’il se sanctifie. Dans toute âme il y a de la colère. La colère se rassemble au fond du puits de l’iniquité. Les pêchés sont liés les uns aux autres. Lutter contre un pêché c’est lutter contre tous les pêchés qui lui sont attachés. Dans une guerre on affronte une armée ennemie, mais on doit encore affronter des gens qui collaborent avec l’ennemi, sinon on ne progresse pas. Le pêché, lorsqu’il demeure chez quelqu’un dont l’orgueil est devenu ferme, s’enracine. L’âme devient rigide et perd sa souplesse. Ayant perdu sa souplesse il faut alors la briser. Et s’il s’avère qu’il est difficile de la briser car elle est devenue très rigide, alors une telle âme s’approche du pêché contre l’Esprit. C’est pourquoi nous devons nous repentir rapidement. Aujourd’hui et pas demain. Demain le repentir sera plus difficile. Et puis la sensation du pêché va s’affaiblir. Et si cette sensation s’évanouit peu à peu l’homme devient tel un démon….C’est pourquoi il ne faut pas remettre à plus tard le repentir. Peu importe les apparences ou la vaine gloire. Soyons prêts à tout laisser tomber comme si ce n’était rien du tout. Rien n’est plus précieux que le repentir. Tout ce qui n’est pas repentir dans ce cas est vaine illusion et attachement mondain, un lien vaporeux et une promesse fausse, un mensonge ! A quoi sert-il à l’homme de gagner l’Univers entier et de perdre son âme ? Allons-nous nous repentir demain ? Il ne faut pas y compter ! Demain nous n’aurons pas le sentiment que nous éprouvons aujourd’hui ! Demain est un autre jour ! Peut-être qu’il n’y aura jamais de demain ! C’est pourquoi la repentance est la pierre angulaire pour aujourd’hui, maintenant ! J’ai pêché devant le Ciel et la Terre et je ne suis plus digne d’être appelé ton fils, c’est pourquoi traite-moi comme un de tes serviteurs ! Il fait de toi alors d’un fils qui était mort un fils qui est retourné à la vie, qui était perdu et qui a été retrouvé ! Et Il te sert le veau gras ! Il se réjouit et tous les gens de sa maison sont joyeux avec lui ! Il n’y a même pas l’ombre d’un blâme qui t’est adressé ! Il lui suffit de savoir que tu es retourné à toi-même et que tu es revenu ! Ne laissons pas le loisir de laisser au diable de nous enchaîner en disant qu’un tel a fait ceci et cela ou bien a dit ceci et cela, ou bien de que nous nous fassions peur parce-que  nous risquons de perdre tels avantages dans ce monde ! Tout cela n’est que détritus et déchet ! Une seule chose est nécessaire ! Le plus important est la face de Dieu ! « C’est Ta face Seigneur que je recherche » ! …

Ce qui est important c’est que nous ne jugions pas les uns les autres ! Dans le jugement (la condamnation) il y a toujours de l’orgueil et de l’auto-  justification. Portez les fardeaux les uns des autres. Tu dis que tout ce que tu demandes est la vérité ? Tu affirmes que tu es zélé pour ce qui est de Dieu ? Tu dis que tu es zélé pour le peuple des croyants ? Tout cela est bien. Seulement prends garde à l’esprit qui s’engouffre dans les failles de ce que tu prétends. Je ne dis pas que ce que tu affirmes est mensonge ! A Dieu ne plaise ! Mais dans l’âme il y a des endroits cachés dont nous ne sommes pas conscients. Tu dois d’abord les explorer afin que tu ne te trouves pas en train de défendre la vérité de façon hypocrite, avec un esprit de vanité sans que tu n’en sois conscient ! Scrute en toi-même l’esprit qui te donne de l’importance, l’esprit qui te rend hautain, l’esprit de mauvaise curiosité, de vengeance,  de blâme, l’esprit qui te donne plaisir à voir la chute des autres ! « Le cœur est fourbe plus que tout… qui peut le connaître ? (Jérémie 17 :9). Peut-être que tu cherches à paraître à tes yeux  et aux autres plus juste que les autres ! Tu dis que tes pêchés à toi sont aussi très nombreux ?  Vraiment sens-tu leurs poids sur toi et qu’elles sont pour toi comme un enfer ? Est-ce que tu verses des larmes pour tes pêchés ? Est-ce qu’elles te brûlent comme du feu ? Est-ce que tu connais l’orgueil de ton cœur ? Les ruses de ton esprit ? Ton pêché est-il constamment devant toi ? Ou bien seulement tu as en horreur les pêchés des autres tandis que pour les tiens tu leur trouves une justification rationnelle ce qui fait que tu ne les ressentes pas du tout ?

« Que le juste me reprenne et qu’avec miséricorde il me blâme »…Vraiment c’est avec miséricorde que tu corriges ? Alors que tu corriges ton cœur est comme fondu à cause de celui que tu corriges ? Est-ce que tu pleures du fond de toi-même avec ceux qui pleurent ?… L’amour véritable répand l’amour et touche, plus que les paroles, la profondeur de la personne! Le cœur possède un langage plus profond que celui des lèvres ! Lorsque le cœur se tourne vers le cœur, alors celui qui est ton semblable constate que tu le traites avec douceur ; alors s’il est dur il va s’assouplir un peu, et s’il est endormi, il va commencer à se réveiller ! Le cœur malgré ce qui le souille est en présence de ce qui est authentique, le cœur est capable en fin de compte d’écouter et de s’écarter du chemin qui mène à l’égarement. Rien n’est plus efficace qu’un cœur pur pour apporter la parole (qui console et redresse) à celui qui s’égare. Le cœur de celui qui s’égare est plein de vieilles blessures qui brûlent et si un amour sincère se penche vers un tel cœur blessé, alors cet amour agit comme un baume apaisant, qui soigne les plaies ainsi que la souffrance due au pêché, l’entêtement qui le caractérise et son emprise sur la personne. D’où le cri du psalmiste ; « que le juste me reprenne… »(Psaume 140 :5). C’est le cri du pêcheur qui demande de l’aide. Il demande de l’eau car il a soif, qu’on ne lui donne pas alors du vinaigre à boire ! Le Seigneur a pris sur lui sur la croix le fardeau du pêcheur. Le Seigneur m’a porté et t’a porté et nous a hissé ensemble vers son Père Céleste par ce cri qui sort des entrailles : Mon Dieu Mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? Pourquoi tu ne m’as pas aidé et tu n’as pas entendu ma plainte ? O Mon Dieu, je crie vers Toi le jour entier et Tu ne réponds pas. La nuit aussi je crie vers toi et je ne connais pas le repos (Psaume 21 : 1-3).  Nous avons été durs envers la brebis perdue ! Et le jour du jugement elle nous accusera, elle dira : c’est vrai, j’ai pêché et j’ai été dur de cœur, si tu savais combien de fois j’ai appelé au secours mais vous ne m’avez montré que dureté ! « Crucifie-le, crucifie-le… ». Ce qui augmentait ma dureté et ma haine envers vous. J’ai erré comme le fils prodigue et je connaissais mon pêché. Mais au fond de moi j’étais en recherche d’un juste pour que je pleure sur ses épaules. Je suis comme une bête sauvage et mon pêché a fait de moi un prédateur. Mais en votre compagnie je suis devenu encore plus bestial car je n’ai rencontré personne pour me consoler. Donnez-moi un juste et recueillez une âme !

O Mon Dieu, est-ce que l’iniquité de Ninive n’est-elle pas monté auprès de Toi ?  Envoie-nous un Jonas peut-être qu’alors chacun d’entre nous se détournera du mauvais chemin. C’est comme si nous avions oublié Ton Messie et que nous avons besoin d’un nouveau Jonas qui crie parmi nous : « encore quarante jours et Ninive sera détruite ».« Nous étions errants, nous nous tournions chacun vers son chemin… »  (Isaïe 53 :6). Comme si le Serviteur de Yahvé n’est jamais venu ! Aie pitié nous O Notre Dieu !

Source : http://www.holytrinityfamily.org/weeklies.html

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