Pourquoi être triste

Pourquoi être vous tristes ?

Par l’Ancien Ephraim d’Arizona (disciple de l’Ancien Joseph l’Hésychaste au Mont Athos, il est moine depuis 60 ans, il a été supérieur du Monastère Philotheou au Mont Athos. Puis par la suite il est parti aux Etats Unis et il a fondé 19 monastères entre les USA et le Canada. Voir : https://orthodoxwiki.org/Ephraim_(Moraitis)_of_Philotheou).

 

Pourquoi être triste et maussade alors que nous cheminons vers Dieu ? Ceux qui ont oublié Dieu et qui n’espèrent pas en la vivifiante et éternelle fontaine de Dieu devraient s’affliger. Mais nous, qui avons foi au Dieu vivant et en qui reposent nos espérances nous devrions être joyeux d’avoir un tel Père dans les Cieux Qui nous aime plus que tous les pères et mères (terrestres) et Qui prends un soin infini de nous afin de nous rendre dignes de Lui. Mais vous allez dire que nous chutons à tout instant ! Oui c’est vrai, on ne peut le nier- nous savons que notre nature est faite d’argile et qu’elle désire ce qui est terrestre et ce qui est d’en bas car le cœur de l’homme est porté au mal dès sa jeunesse (Genèse 8 :21). Nous constatons en nous-mêmes une loi qui cherche à rendre captive notre liberté, de la dominer et de la rendre esclave du péché (Romains 7 :23). Mais en tout cela nos bonnes intentions triomphent. Dieu nous donné des armes spirituelles afin de combattre les assauts du démon : la bannière de la croix de l’espérance, une espérance vivante en Celui Qui a dit « Je ne vous délaisserai pas et je ne vous abandonnerai pas » (Hébreux 13 :5). Nous avons l’espérance en notre Christ qui a été pendu sur le bois de la Croix, vers qui sont tournés tous les regards et en qui notre espoir ne connaîtra pas la honte. Le sang immaculé versé sur la croix a pardonné les péchés de l’humanité et est devenu source de vie. Heureux qui a pour espoir le Seigneur. Mon enfant prend courage ; votre chagrin se transformera en joie. Cette tristesse vous produit un grand bien : elle vous entoure d’un bouclier d’acier de sorte que les flèches du malin qui cherchent à vous lier aux choses terrestres ne puissent vous détourner de penser aux choses célestes et à l’immortalité de votre âme. A la tristesse succèdera la joie et ensuite à la joie la tristesse comme les nuits qui succèdent aux jours. C’est ainsi que le Père des Lumières a tracé la route de ceux qui doivent être sauvés. Il faut patienter et espérer : grave ceci dans les profondeurs de ton cœur ; toutes les adversités vont être confrontées. Attache-toi au doux Jésus ; crie-lui tes afflictions. Confie lui le soin de prendre en charge tes peines et épreuves et Il le fera comme pour Hannah, la mère du prophète Samuel qui à cause de son extrême tristesse de ne pas avoir d’enfant a imploré le Seigneur de toute son âme, et sa demande n’est pas restée sans réponse. Qui a jamais espéré en Dieu et a été mis en honte ? Bien évidemment il ne s’agit pas d’espoir blâmable ; mais il s’agit d’un espoir qui est accompagné d’un effort spirituel à la mesure de nos forces, autrement ce serait de la moquerie. Que Dieu nous préserve d’un tel espoir trompeur !

Source : Orthodox Heritage Vol.15, Issue 11-12.

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