Bulletin du mois de juillet 2018 de l’Eglise Orthodoxe à Maurice

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration

La Voix de l’Évangile

Numéro 32, juillet 2018

 

La connaissance de Dieu

Il y a bien des manières de connaître Dieu. On peut connaître Dieu simplement à la lumière de notre raison. Chaque homme peut par raisonnement accéder à une certaine connaissance de Dieu, une connaissance qui ne vient pas d’un don particulier du Saint-Esprit, une connaissance qui n’exige pas comme condition l’humilité. Je lisais, il y a quelques jours, un écrit d’un grand écrivain français du XIXe siècle, et cet écrivain avait émis de très belles phrases sur l’existence de Dieu, sur la vie après la mort, mais en même temps, il refusait toute révélation, il refusait tout dogme, toute appartenance à une Église, parce que, d’après lui, contraire à la raison humaine. Or, saint Silouane, lui, nous dit que c’est aux humbles que Dieu se révèle par le Saint-Esprit : « l’humilité est la lumière dans laquelle nous voyons la lumière ».

 

En effet, une seconde manière de connaître Dieu c’est de le connaître par la foi, en acceptant la révélation, en reconnaissant déjà dans la lumière du Saint-Esprit que véritablement Dieu s’est manifesté dans l’histoire des hommes que Dieu s’est penché vers l’humanité qu’il avait créée, lui a parlé, s’est révélé à elle, lui a manifesté son dessein de salut et lui a enseigné sa voie. Cette connaissance de Dieu par la simple foi, déjà nécessite l’humilité, déjà nécessite dans notre cœur une action du Saint-Esprit. Et pourtant c’est une connaissance qui peut rester encore froide, sèche. C’est encore une connaissance notionnelle, une connaissance qui reste intellectuelle, même si elle n’est pas le fruit, simplement, du raisonnement humain.

 

Mais il est encore une autre manière de connaître Dieu, c’est « le connaitre dans le Saint-Esprit » ; c’est celle que saint Silouane nous souhaite, c’est celle à laquelle il espérait voir parvenir le plus grand nombre d’hommes possible, et cette connaissance, comme il le dit, requiert avant tout l’humilité. Oui, disait-il, « l’humilité est la lumière dans laquelle nous voyons la lumière », elle est l’œil qui nous permet de voir Dieu, mais d’une toute autre manière que celle que nous procure notre intelligence laissée à elle-même, tout intellectuelle, toute froide. Cette manière de « connaître Dieu dans le Saint-Esprit » suppose que notre cœur soit vraiment transformé par le Saint-Esprit, qu’il soit vraiment pénétré par l’énergie incréée de l’Esprit-Saint, et que l’humilité vive véritablement en nous, non pas l’humilité qui consiste simplement en paroles, en protestations et en simulacres d’humilité, mais une humilité profonde, vécue, cette humilité dont les saints Pères nous disent qu’on ne peut pas la décrire, qu’on ne peut pas dire ce qu’elle est. On peut en enseigner le chemin, mais la définir est impossible parce qu’elle est une participation à ce que Dieu est lui-même, elle est participation à l’Être divin, elle est une transformation de notre cœur par la grâce incréée que le Saint-Esprit nous apporte, et qui fait que la vie divine est présente en nous, que Dieu habite et agit en nous, que véritablement se réalise pour nous la parole de saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi ».

Et à ce moment-là, alors, une nouvelle connaissance de Dieu, beaucoup plus profonde, plus chaleureuse, plus intime, se révèle à nous parce que c’est à travers cette transformation de notre cœur que nous pouvons percevoir quelque chose de ce qu’est Dieu, un peu comme si un fer rouge était doué de connaissance, et, parce qu’il est pénétré par le feu, connaîtrait véritablement le feu.

C’est de cette manière que saint Silouane connaissait Dieu, et c’est de cette manière que nous pouvons connaître Dieu vraiment, dans le Saint-Esprit.

C’est à cela qu’il faut tendre, c’est cela qui constitue la plénitude de la vie chrétienne, de l’être véritable du chrétien.

Et les saints Pères affirment que cela, c’est quelque chose d’indicible, quelque chose d’indescriptible, parce que Dieu est au-delà de toute connaissance qui puisse se formuler, qui puisse s’exprimer.

Mais les saints Pères nous en enseignent le chemin, qui est justement l’humilité, une humilité qui n’est pas encore cette parfaite humilité, laquelle est communion, si j’ose dire, à l’humilité de Dieu, à ce don total de soi, qui est la nature même de Dieu, qui se confond avec son amour.

L’humilité des débutants s’exprime par des gestes concrets, s’exprime avant tout par l’obéissance, non pas seulement par l’obéissance monastique à un higoumène dans le cadre d’une communauté, mais par cette obéissance universelle qui consiste à savoir écouter les autres, à savoir s’effacer devant les autres, à savoir obéir à tous, dans la mesure, bien sûr, où les désirs d’autrui qui nous sont exprimés ne vont pas contre la volonté de Dieu, contre les commandements explicites du Seigneur, mais à savoir, dans la vie courante, ne jamais chercher à imposer sa volonté, ses préférences, ses goûts, ses désirs.

Et cette humilité de débutant, c’est elle qui nous acheminera vers l’humilité véritable, vers cette humilité plénière, qui est, encore une fois, communion à ce que Dieu est, dans l’Esprit-Saint.

Archimandrite Placide Deseille, La couronne bénie de l’année chrétienne, volume 2, pp 307-311

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