Carême de la dormition

 

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Carême de la Dormition

Jeûne de la Mère de Dieu : du samedi 1er août au vendredi 14 août 2015.

Le Jeûne de la Dormition de la Mère de Dieu précède le 15 août, qui est la plus importante des fêtes liées à Marie. On y observe les  mêmes règles de  jeûne que pour le Grand Carême de Pâques, avec une exception le jour de la Transfiguration, le 6 août où le poisson, le vin et l’huile sont permis.

Un événement vrai mais incroyable pour beaucoup

Ce qui suit est une description d’une expérience particulière du retour à la vie après avoir été considéré comme décédé. Ce texte a été publié par Mr K Uekskuell dans le « Journal de Moscou » à la fin du XIXème siècle. En 1916, l’archevêque Nikon membre du Saint Synode (de l’église russe) a publié à nouveau ce texte dans la revue « Pages de la Trinité » avec le commentaire suivant : « Concernant ce récit, nous avons échangé une correspondance avec son auteur, qui, après certifié son authenticité, témoigna que la personne qui a vécu cette expérience a rejoint la vie monastique. Considérant que rien dans ce récit est en désaccord avec l’enseignement de l’Eglise sur le mystère de la mort et la vie dans l’au-delà, nous avons considéré qu’il était bénéfique de réimprimer le texte comme un article à part ».

Source principale: Orthodox Life, Vol. 26, No.4, Juillet-Aout 1976, pp.1-36.

Autres sources : http://www.fatheralexander.org/booklets/english/unbelievable_but_true.htm#n1

Egalement sur l’excellent site : http://orthodoxologie.blogspot.com/2011/07/ (publié entre juillet et aout 2011)

 Ce texte, un peu long, est réparti sur 27 sections.

I

Je ne vais pas ici me consacrer à une description générale de ma personnalité, car elle n’a aucune incidence sur la question devant être présentée, mais je vais essayer de me décrire pour le lecteur seulement pour exposer ma relation à la religion.

 

Ayant grandi dans une famille chrétienne orthodoxe plutôt pieuse, et par la suite ayant étudié dans un type d’établissement où l’incrédulité religieuse n’était pas considérée comme un signe de génie de la part de l’élève, je ne me suis pas révélé être un véhément et fieffé mécréant, comme l’était la majorité des jeunes gens de mon temps. En substance, je me suis révélé être quelqu’un très indéfini, je n’étais pas athée, et en aucune façon je ne pouvais me considérer comme ayant été à aucun degré un homme religieux. Et puisque ces deux états mentaux ne sont pas le résultat de mes convictions, mais furent, pour ainsi dire, passivement superposés sur moi par des influences précises de mon environnement, je demanderai au lecteur de se trouver une classification appropriée pour ma personnalité à l’égard de cette situation.

 

Officiellement, je porte le nom de chrétien, mais sans doute ne me suis-je jamais demandé si j’avais vraiment droit à ce qualificatif. Je n’ai même jamais eu la moindre inclination à vérifier ce que la vocation d’un chrétien demandait de moi et si je répondais à ces exigences. J’ai toujours dit que je croyais en Dieu, mais si on me demandait comment je croyais, comment l’Église orthodoxe à laquelle j’appartenais enseignait qu’il fallait croire, sans doute, me serais-je trouvé dans une ornière. Si on m’avait en outre demandé plus en détail, si je croyais, par exemple, en notre salut par l’Incarnation et la souffrance du Fils de Dieu, en sa Parousie [Seconde Venue] en tant que juge, ce que ma relation à l’Eglise était, si je croyais en la nécessité de Sa fondation, en Sa sainteté et au salut pour nous à travers Ses sacrements et ainsi de suite, je ne peux imaginer quelles absurdités j’aurais donné comme réponses. Voici un exemple :

 

Un jour que ma grand-mère, qui observait toujours strictement les jeûnes, m’a réprimandé de ne pas observer les carêmes.

« Tu es toujours fort et sain, tu as bon appétit, il s’ensuit que tu es en mesure de très bien t’entendre avec la nourriture de carême. Comment se fait-il que l’on n’observe pas ces lois de l’Église, qui ne sont même pas difficiles pour nous ?»

« Mais grand-mère, c’est une loi complètement déraisonnable », objectai-je.

« Car tu manges, pour ainsi dire, mécaniquement, par habitude, et personne avec un peu d’intelligence ne va se soumettre à une telle coutume. »

« Pourquoi déraisonnable ?»

« Eh bien, ça fait aucune différence pour Dieu que je mange du jambon ou des poissons fumés »

(N’est-ce pas vrai que dans ce cas, quel exemple nous avons ici en profondeur de la compréhension de l’essence du jeûne par un homme instruit !).

« Comment se fait-il que tu parles de cette manière ? » continua grand-mère. « Peut-on qualifier une loi de déraisonnable, quand le Seigneur Lui-même a jeûné ?»

Je fus frappé par une telle réponse, et c’est seulement avec l’aide de ma grand-mère que je suis parvenu à retenir la narration évangélique concernant le jeûne. Mais le fait est que je l’avais complètement oublié, comme vous le voyez, et cela ne m’a empêché en aucun cas de me jeter dans la contradiction qui prit un caractère plutôt hautain.

 

Et ne croyez pas, lecteur, que j’étais plus stupide ou volage d’esprit que les autres jeunes gens de mon entourage.

 

Voici un autre exemple.

 

Il fut demandé à un de mes collègues considéré comme instruit : croyait-il en Christ comme Homme-Dieu ? Il répondit affirmativement, mais immédiatement après, la conversation révéla ensuite qu’il niait la résurrection du Christ.

 

« Permettez-moi, pourquoi dites-vous quelque chose de très étrange », objecta une vieille dame. « Selon votre croyance, qu’arriva-t-il au Christ après Sa mort? Si vous croyez en Lui comme Dieu, comment pouvez-vous vous permettre simultanément de penser qu’il est mort complètement, c’est-à-dire que Son être finit complètement ?»

 

Nous attendions une sorte de réponse tarabiscotée de notre intelligent collègue, quelques subtilités dans la conception de la mort, ou une nouvelle explication de la question en discussion. Pas du tout, il répondit simplement :

 

« Oh ! Je n’ai pas réalisé cela. J’ai dit comme j’ai ressenti. »

 

 

II

Un état exactement identique d’incompatibilité des idées entre elles, s’installa en moi, et, à cause de l’insouciance de ma part, cet état se tissa lui-même un nid douillet dans mon esprit.

 

Je semblais croire en Dieu comme il se doit, c’est-à-dire que je Le comprenais comme un être personnel, tout-puissant, éternel, je reconnaissais que l’homme était Sa création, mais je ne croyais pas en l’au-delà.

 

Une bonne illustration de l’esprit volage de nos relations à la fois à la religion et à notre état spirituel est considérée dans la suite : j’ignorais ce grave manque de foi en moi jusqu’ à ce que, pareillement à mon collègue mentionné ci-dessus, une certaine circonstance le mit en lumière.

 

Le destin m’a amené à être ami d’un homme sérieux et très instruit ; en outre, il était extrêmement sympathique et solitaire, et j’aimais lui rendre visite de temps en temps. Un jour, lui ayant rendu visite, je l’ai trouvé lisant le catéchisme.

 

« Qu’est-ce que cela, Prochor Alexandrovitch » – c’est ainsi que mon ami s’appelait – « vous préparez-vous à devenir pédagogue ? » demandai-je, étonné en pointant vers le livre.

 

« Mon cher ami, qu’entendez-vous par pédagogue ?! Ce serait bien si je pouvais devenir un étudiant passable. Elle est bien loin de moi l’idée d’enseigner aux autres. Je dois me préparer à l’examen. Eh bien, regardez mes cheveux gris, ils augmentent avec chaque jour qui passe et avant qu’on ne le sache, on est appelé à rendre compte de tout cela, dit-il avec son habituel sourire de bon cœur « .

 

Je n’ai pas pris ses paroles littéralement, pensant que puisque qu’il était homme à lire toujours beaucoup, il avait simplement constaté la nécessité d’une sorte de correction dans la catéchèse. Lui, évidemment désireux d’expliquer cette lecture qui était étrange pour moi, déclara :

 

On lit beaucoup dans les publications actuelles toutes sortes d’ordures, et bien, ici, je vérifie moi-même que je ne m’égare pas sur une fausse piste. Car, vous le savez, l’examen qui nous attend est sévère, il est sévère, en cela qu’aucun réexamen ne sera accordé.

 

« Mais croyez-vous vraiment cela ?»

 

« Vraiment, comment peut-on ne pas croire en cela? Voyons, essayons de chercher ce que vais-je devenir. Que pensez-vous, que dès que l’on comptera un, deux, trois et que je me transformerai en poussière ? Et si je ne retourne pas à la poussière, alors il ne fait aucun doute que je vais être appelé à répondre (de ma vie). Je ne suis pas de l’écume, j’ai une volonté et une intelligence, j’ai vécu consciemment et … j’ai péché…  »

 

« Je ne sais pas, Prochor Alexandrovitch, comment et d’où notre croyance en la vie après la mort aurait pu se produire, il est naturel de penser qu’un homme meurt. Et, bien, ça se termine ici, on le voit gisant et il ne respire pas, tout cela se désintègre, comment penser qu’il y a un certain type de vie dans cet état ?  » Ai-je dit aussi, exprimant exactement ce que je ressentais, dans l’ordre où ces idées devaient avoir préalablement surgi et formé ma compréhension.

 

« Permettez-moi, et que pensez-vous que je devrais faire avec Lazare de Béthanie. Car, vous savez que c’est en réalité un fait, et il était aussi un homme, moulé à partir de la même argile que moi »

 

J’ai regardé mon interlocuteur avec une franche surprise. Est-il possible que cet homme instruit croit ces choses incroyables ?

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Le mariage comme une épreuve pour la vie

 

Le mariage comme une épreuve pour la vie

Le titre en anglais est « Marriage as a Lifetime of Suffering » pourrait être traduit également par « Le mariage comme une vie de souffrance » mais le terme souffrance est trop négatif en français. Cet article est écrit par un prêtre orthodoxe  aux Etats-Unis et le contexte est celui d’un milieu dominé par les églises protestantes. Cependant la réflexion proposée est valable pour ailleurs. 

Fr. Stephen Freeman

https://blogs.ancientfaith.com/glory2godforallthings/2015/05/05/marriage-as-a-lifetime-of-suffering/

Quand les couples viennent chez les pasteurs pour leur parler de leurs cérémonies de mariage, les pasteurs pensent qu’il est intéressant de leur demander s’ils sont amoureux l’un de l’autre. Mais quelle question stupide ! Comment pourraient-ils savoir s’ils s’aiment ? Le mariage chrétien n’est pas de savoir si vous êtes amoureux. Le mariage chrétien consiste à vous exercer à la pratique de la fidélité durant toute la vie de sorte que vous pouvez regarder en arrière sur votre mariage et l’appeler amour. Il s’agit d’une discipline exigeante sur de nombreuses années. – Stanley Hauerwas

(Stanley Hauerwas, né le 24 juillet 1940 à Dallas, est un théologien méthodiste et professeur de droit américain, spécialiste des questions d’éthique. Wikipédia)

 

 

Il n’y a pas de problèmes dans le monde moderne qui semblent faire pression sur l’Eglise avec autant de force que ceux concernant le sexe et le mariage. La soi-disant révolution sexuelle a grandement réussi à changer radicalement la façon dont notre culture comprend ces deux questions. Puisant dans un ensemble très sélectif (et parfois contradictoire) d’arguments politiques, sociologiques et scientifiques, les adversaires de la tradition chrétienne mettent la pression pour une réforme radicale qui porte toutes les caractéristiques d’une révolution. Et ils ont le vent en poupe.

 

Ceux qui tiennent les défenses se décrivent comme étant les gardiens du mariage. Cela est profondément inexact. Le mariage, en tant qu’institution a baissé les armes il y a quelque temps déjà. Les batailles d’aujourd’hui ne concernent pas tant le mariage que le partage des dépouilles de sa destruction. Il est trop tard pour défendre le mariage. Plutôt que d’être défendu, le mariage doit être enseigné et vécu. L’Eglise doit être prête à devenir le lieu où se réalise cet enseignement ainsi que l’endroit qui peut soutenir les couples qui luttent pour vivre cet enseignement. Heureusement, l’héritage spirituel de l’Église offre tous les outils nécessaires à cette tâche. Il ne lui manque que les gens qui sont prêts à s’engager. Continuer la lecture de Le mariage comme une épreuve pour la vie

LE GRIFFON

LE GRIFFON

Source:http://orthodoxologie.blogspot.ch/2014/06/le-griffon.html

 

Un citadin se promenait dans le centre-ville avec un bon ami venu d’un village très éloigné. Il était midi et les rues étaient remplies de gens. Les voitures klaxonnaient, on entendait les sirènes des ambulances et les bruits des voitures: voilà les sonorités de la cité qui les assourdissaient. 

Soudain, le villageois dit à son ami : 

-J’ai entendu une cigale ! 

– Cela n’est pas possible dans ce vacarme! a répondu le citadin. 

– Mais j’en suis sûr, j’ai entendu une cigale! 

– C’est une folie! a répondu son ami. 

Le villageois a écouté un moment avec attention, et puis il a traversé rapidement la rue vers une zone verte avec quelques arbres. Il a cherché autour et sous les branches et il a trouvé le petit grillon! Son ami est resté étonné. 

– C’est incroyable! Il faut avoir une ouïe surhumaine! 

– Pas du tout. Mes oreilles sont très semblables aux tiennes. Tout dépend de ce que tu écoutes avec elles.

– Mais c’est impossible ! Moi, je ne pourrais pas ouïr un griffon en ce bruit! 

– Cela dépend de ce qui est important pour toi, répondit-il immédiatement. Permets-moi de te montrer quelque chose 

Il a mis la main dans sa poche et il en a extrait quelques pièces de monnaie et il les a laissé tomber discrètement sur le trottoir. 

Alors, en dépit du bruit assourdissant de la cité, ils ont remarqué que tous les gens dans un rayon de cinq mètres ont tourné la tête, en regardant vers le bas 
[pour voir] si l’argent tombé était le leur. 

– Est-ce que tu comprends-ce que je veux dire? Tout dépend de ce qui est important pour toi-même!  Ecoutant jour après jour dans les média des « nouvelles » politiques et/ou diverses tragédies, catastrophes, etc. l’oreille, qui est le prolongement de notre cerveau se fixe sur tout ce qu’il est mauvais (voir l’arbre biblique du bien et du mal). De cette manière on nous induit la PEUR ! Graduellement nous devenons impuissants, craintifs envers l’avion, le froid, le vent, les aliments, les infections, envers les gens d’autour de nous etc. Et, ce qu’il est le plus grave, envers nos sentiments. 
La réponse est: en écoutant ces prétendues « informations » qui, en fait sont poussière pour nos oreilles, nous sommes pris au piège ! Nous commençons à croire que l’atmosphère sociale est pesante, que les gens sont méchants, que nous vivons dans un monde plein d’incertitudes, qu’il est difficile d’avoir de la confiance dans les gens, etc. et pendant tout ce temps, les cigales chantent, les feuilles des arbres frémissent, les ruisseaux murmurent et nous… nous ne les écoutons plus ! 

Source:http://orthodoxologie.blogspot.ch/2014/06/le-griffon.html