Saint Irénée de Lyon

 

 

S. Irénée, évêque et martyr. Mémoire

Irénée (vers 130-200), qui était né à Smyrne, devint évêque de Lyon après la mort de Pothin (177). En vrai pasteur, il fut soucieux de répandre l’Évangile parmi les populations de la Gaule, mais aussi de défendre l’intégrité du dépôt de la foi. Dans ses écrits, Irénée révèle une vue profonde du dessein de Dieu, de la vocation de l’homme, du mystère de l’Église.

DU TRAITÉ DE S. IRÉNÉE CONTRE LES HÉRÉSIES

La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant.

La splendeur de Dieu est vivifiante: ceux qui voient Dieu, reçoivent la vie. C’est pourquoi, lui, l’insaisissable, l’incompréhensible, l’invisible, se donne aux hommes, en se rendant visible, compréhensible et saisissable, pour vivifier ceux qui le reçoivent et ceux qui le voient. Car vivre sans la vie, c’est impossible: la substance de la vie vient de la participation à Dieu; et participer à Dieu, c’est voir Dieu et jouir de sa bonté. Ainsi les hommes verront Dieu pour vivre: par cette vue, ils deviennent immortels et arrivent à Dieu. Je l’ai dit, il était annoncé en image par les prophètes que Dieu serait vu des hommes qui portent son Esprit et sans cesse attendent sa venue. C’est ainsi que Moïse dit dans le Deutéronome : En ce jour-là, nous Le verrons, car Dieu parlera à l’homme, et l’homme vivra. La puissance et la grandeur de celui qui opère tout en tous est invisible et inexprimable pour tous ceux qui ont été faits par lui; toutefois il ne leur est pas inconnu: tous apprennent de son Verbe qu’il n’y a qu’un seul Dieu Père qui contient tout et donne l’être à toutes choses: ainsi qu’il est écrit dans l’Évangile : Nul n’a jamais vu Dieu, le Fils unique, qui est dans le sein du Père, qui l’a révélé. Depuis le commencement, le Fils est l’exégète du Père, puisqu’il est depuis le commencement auprès du Père : au temps voulu, il a montré aux hommes pour leur profit les visions prophétiques, la variété des charismes, ses ministères et la glorification du Père, de façon cohérente et claire: Qui dit cohésion dit harmonie, qui dit harmonie dit temps voulu, et qui dit temps voulu dit profit. C’est pourquoi le Verbe s’est fait le dispensateur de la gloire du Père au profit des hommes pour qui il accomplit de telles économies: ainsi il montre Dieu aux hommes, et présente l’homme à Dieu, tout en préservant l’invisibilité du Père, de peur que l’homme n’en vienne à mépriser Dieu, mais, en même temps, pour qu’il ait toujours des progrès en vue, il rend Dieu visible aux hommes en le montrant par de nombreuses économies, de peur que, totalement privé de Dieu, l’homme cesse d’être. Car la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant, et la vie de l’homme, c’est la vue de Dieu. Si la révélation de Dieu par la création donne la vie à tout être vivant sur la terre, combien plus la manifestation du Père par le Verbe donne-t-elle la vie à ceux qui voient Dieu!

 

TRAITÉ DE S. IRÉNÉE CONTRE LES HÉRÉSIES

La foi de l’Église.

L ‘Église, qui est répandue par toute la terre et jusqu’aux extrémités du monde, a reçu des Apôtres et des disciples la foi en un seul Dieu, le Père tout-puissant, qui a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent, en un seul Jésus Christ, le Fils de Dieu, incarné pour notre salut, et en l’Esprit Saint, qui a enseigné par les prophètes les desseins de Dieu, la venue de notre bien-aimé Jésus Christ notre Seigneur, sa naissance d’une vierge, sa passion et sa résurrection d’entre les morts, son ascension corporelle dans les cieux, sa venue dans la gloire du Père, pour récapituler toutes choses, et ressusciter toute chair du genre humain, afin que devant le Christ Jésus notre Seigneur, Dieu, Sauveur et Roi, tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue le confesse, et qu’il exerce sur tous son juste jugement. Cette prédication, qu’elle a reçue, et cette foi que nous avons exposée, l’Église, tout en restant répandue dans le monde entier, la garde scrupuleusement, comme Si elle vivait en une demeure unique ; et pareillement, elle croit en tous ces articles, comme Si elle avait une seule âme et un seul coeur; elle l’annonce de manière cohérente, l’enseigne et la transmet, comme si elle n’avait qu’une seule bouche.

Même si dans le monde les dialectes diffèrent, la vertu de la tradition n’en est pas moins une et identique. Ni les Églises qui ont été fondées en Germanie, ou en Hibérie, ou chez les Celtes, ni celles de l’Orient, d’Égypte, ou de Libye, ni celles qui sont au centre du monde (à Jérusalem), ne diffèrent quant à la foi ou à la tradition. Mais ainsi que le soleil créé par Dieu est unique et le même dans le monde entier, la prédication de la Vérité resplendit partout, et elle illumine tous les hommes qui veulent parvenir à la connaissance de la vérité. Et celui qui excelle dans les discours ne dit rien d’autre que ceux qui sont à la tête de l’Église: personne n’est en effet plus grand que le maître; et celui qui s’exprime avec peine ne diminue en rien la tradition. On n’amplifie pas la foi en en parlant beaucoup, et on ne la diminue pas en en disant moins, car la foi est une et identique.

 

La vérité nous délivre, l’homme libre rend gloire à Dieu.

La loi de l’amour nous affranchit.

Au profond de nos cœurs, gardons la parole.

 

 

PRIÈRE

Tu as donné, Seigneur, à l’évêque saint Irénée de faire triompher la vraie doctrine et d’affermir la paix dans l’Église; Par son intercession, réveille notre foi et notre charité pour que nous cherchions en toute chose ce qui favorise l’union entre les hommes.

 

 

Le but de la vie chrétienne (séraphin de sarov)

 

 

Entretien avec Motovilov

 

C’était, écrit Motovilov, un jeudi.

Le jour était gris. La neige recouvrait la terre de plus de quinze centimètres ; il en tombait toujours une épaisse poudre blanche, quand le Père Séraphim commença l’entretien avec moi sur la proche clairière, à côté de ce même « proche petit ermitage », en face de la rivière Sarowka, là où la montagne descend près de ses rives. Il me plaça sur un tronc d’arbre qu’il venait d’abattre et s’accroupit en face de moi.

– Le Seigneur m’a révélé, dit le grand Staretz, que depuis votre enfance, vous vouliez savoir quel était le but de notre vie chrétienne et que vous aviez maintes fois interrogé là-dessus plusieurs personnages haut placés dans la hiérarchie de l’Église.

– Je dois dire que, depuis l’âge de douze ans, cette pensée m’a continuellement inquiété et, qu’en effet, j’ai posé cette question à beaucoup de personnalités ecclésiastiques, sans que leurs réponses m’apportassent une satisfaction. Le Staretz ignorait cela.

– Mais personne, continua Père Séraphim, ne vous en a donné aucune définition. On vous disait : « Va à l’Église, prie Dieu, agis selon les commandements, fais le bien. Voilà le but de la vie chrétienne ». Et certains, même, trouvaient déplacée votre curiosité et vous répondaient : « Ne cherche pas au-dessus de ce qu’il t’est donné de comprendre ». Pourtant, ce n’est pas ainsi qu’il aurait fallu vous répondre. Aussi, moi, l’humble Séraphim, vous expliquerai maintenant en quoi consiste véritablement ce but.

La prière, le jeûne, les veilles et autres bonnes pratiques chrétiennes, aussi excellentes qu’elles soient en elles-mêmes, sont insuffisantes en tant que but, quoiqu’elles soient indispensables pour l’atteindre.

Le vrai but de notre vie chrétienne consiste dans l’acquisition de l’Esprit Saint de Dieu. Le jeûne, la prière, la charité et toute bonne action accomplie au nom du Christ, ne sont que des moyens pour cette acquisition du Saint-Esprit divin.

 

Voir la suite ici: http://o.sagesse.over-blog.com/article-seraphin-de-sarov-entretien-avec-motovilov-i-92173690.html

Sur le jêune et le monde monderne

 

Extraits de (source) : http://glory2godforallthings.com/2014/03/14/a-modern-lent/

 

Peu de choses sont aussi difficiles dans le monde moderne que le jeûne. Ce n’est pas simplement l’action de changer nos habitudes alimentaires que l’on trouve problématique – c’est tout le concept de jeûne et de ce que cela implique vraiment. Le jeûne appartient à un autre monde.
Nous comprenons ce qu’est un régime – changer la façon dont nous mangeons afin d’améliorer la façon dont nous nous regardons ou comment nous nous sentons. Mais changer la façon dont nous mangeons afin de connaître Dieu ou bien pour respecter correctement une fête de l’Eglise – c’est quelque-chose d’étranger. La première question posée est souvent : «Comment ça marche ? »  Pour nous qui vivons dans une culture qui recherche ce qui est utile – nous voulons savoir l’utilisation des choses .A travers de la question sur l’utilité du jeûne est la demande sous-jacente que ce soit quelque chose qui ait du sens pour moi, quelque-chose que je suis en mesure de prendre en charge, de façonner comme je l’entends et le conformer selon mes propres désirs. Peut-être le jeûne pourrait être amélioré ? Continuer la lecture de Sur le jêune et le monde monderne

Vivre une vie spirituelle

Vivre une vie «spirituelle»

Source:http://glory2godforallthings.com/2013/02/26/living-a-spiritual-life/

C’est devenu un lieu commun d’entendre quelqu’un dire: «Je suis spirituel, mais pas religieux ».  La plupart des gens comprennent cette phrase de façon très générale. Je pense que le plus souvent les gens adhèrent à des idées qui sont considérées comme «spirituelles» dans notre culture, mais qu’ils ne sont pas particulièrement intéressés par « la religion institutionnelle ». Je peux comprendre cela, parce que la religion organisée peut souvent être un obstacle à la vie spirituelle .

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Séquence spirituelle…

IL Y A QUELQU’UN D’AUTRE

Georgie, priez-vous la nuit?  »

« Non, Père Abbé, la nuit je dors, et c’est tout! »

Père Gabriel me regarda déçu. « Dommage. Vous devez prier la nuit aussi.  »

Ils (les Pères) disent que la prière faite au cours de la nuit constitue la force particulière d’un moine.  Une fois, le Père Jean a voulu me renforcer dans ma vocation afin de m’aider à voir un peu ce que le monde spirituel est vraiment, et c’est pourquoi il m’a donné sa bénédiction pour suivre une règle particulière de prière – spécialement durant la nuit. Le temps nocturne avait été choisi par le père Jean afin de minimiser toute possibilité de distractions venant du monde extérieur. Entre deux heures de l’après-midi et jusqu’à dix heures du soir, je pouvais me consacrer à mes tâches qui étaient de s’occuper du bétail dans l’étable, ensuite toute la nuit j’étais de veille…
Le père Jean m’a béni pour dire la Prière de Jésus de manière à laisser la Prière de Jésus remplir mon esprit, mon cœur et chasser toutes les pensées et les sentiments extérieurs – même les meilleurs et qui sont dignes d’éloges.

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