Un fol en Christ dans une brasserie

Un «rebelle» dans une brasserie.

Saint Gabriel (Urgebadze)

Saint Gabriel Urgebadze (1929-1995)

Le (témoignage) du serviteur de Dieu Revaz 

À la fin des années 80, ma famille était au bord de la ruine à cause de ma vie chaotique. Il n’y avait pas un seul jour où je n’ai pas bu d’alcool. J’ai aussi commencé à jouer. J’ai perdu mon emploi et mes amis… Toute ma famille en a souffert. Au fond de mon cœur, j’ai réalisé dans quel état j’étais, mais j’étais incapable de me contrôler. Il est fort probable que je commençais à m’habituer déjà à ce genre d’existence. On m’a dit – et je m’en souviens moi-même – que j’avais perdu mon apparence humaine, que tout autour de moi m’agaçait, et à un moment donné, j’ai commencé à me sentir comme si j’étais indésirable. À l’époque, je ne cherchais aucun refuge spirituel, et il ne me venait pas à l’esprit d’aller à l’église car je ne prenais pas les religieux au sérieux.

Cela aurait pu duré des années si un beau soir, l’Ancien Gabriel n’était pas allé à la brasserie où moi-même, buvant un autre verre de bière, je préparais un acte irréfléchi. Oui, chers amis, vos yeux ne vous ont pas trompés: l’Ancien Gabriel était là! Voici comment c’est arrivé. Au milieu du grand bruit (ambiant dans la brasserie), j’entendis la voix claire, forte et en colère d’un homme exigeant que de la bière et de la vodka soient versées dans le plus grand verre – sinon «son cœur se briserait», et «qu’il paierait n’importe quelle somme». «J’ai de l’argent, les paroissiens en ont fait don!» répétait l’homme d’une voix tonitruante derrière moi, et les gens riaient et se regardant avec dédain. À cette époque, je ne connaissais pas le sens du mot «paroissiens»; de plus, j’étais assis en tournant le dos à l’homme qui parlait, pas vraiment intéressé par qui il était. Je me souviens d’une chose avec certitude: j’imaginais l’homme comme un grand «rebelle» habillé froidement qui, comme moi, noyait son chagrin dans le vin. La voix ne s’arrêtait pas, des bruits de déglutition et des cris pouvaient être entendus … Et tout à coup le «rebelle» a commencé à chanter une chanson géorgienne, et si joliment que je me suis retourné involontairement et j’ai vu quelqu’un petit, aux cheveux gris, un prêtre en haillons au milieu de la brasserie. Écartant les bras, comme s’il était ivre, il faisait des mouvements de danse en rythme avec les paroles de la chanson. Toute la brasserie se tut et le fixait. Et il me regardait avec ses grands yeux extraordinaires. À un moment donné, il s’est approché de moi, m’a regardé droit dans les yeux et a dit: « Revaz, brûle ce que tu as ici, dans ta poche! » Il m’a frappé sur la poitrine d’une manière voyante, a levé les mains vers le ciel et a fait le signe de la croix sur moi en une fraction de seconde. C’est arrivé si vite que les visiteurs ne l’ont même pas remarqué, et beaucoup, moi y compris, pensaient que le signe de la croix était une sorte de mouvement de danse. Ensuite l’Ancien termina sa danse et sortit – sous les applaudissements et les commentaires (des clients): «Une personne si gentille… Bien joué, mon père! Wow! » J’étais debout, abasourdi, les larmes aux yeux. Je ne pleurais pas parce que j’avais tout de suite compris le sens des actions de l’Ancien- je pleurais parce que ses paroles me frappaient comme une décharge électrique, et je me demandais comment il pouvait savoir ce qu’il y avait dans ma poche. Et ce que j’avais dans ma poche était une note où j’expliquais mon intention de me suicider, écrite quelques heures auparavant, et dans laquelle je disais au revoir à ma famille. J’étais sur le point de commettre un acte terrible et irréparable. Mais l’Ancien Gabriel est venu par la volonté de Dieu et a fait un ce spectacle spécialement pour moi! Le plus étonnant, c’est qu’à partir du lendemain, je ne voulais plus entendre parler de jeu, et j’ai abandonné l’alcool et le style de vie désordonné que j’avais mené pendant des années. Je regrette de n’avoir pu trouver ce prêtre à Tbilissi. J’ai demandé à beaucoup de gens et entendu la même réponse partout: c’était un «fou qui n’apparaissait pas toujours». Bientôt, je me suis converti à Dieu et j’ai commencé à aller à l’église. Quelques années plus tard, lorsque ma famille et moi nous sommes rendus à Mtskheta et avons visité le couvent de Samtavro, sur une tombe où les gens se pressaient, sur une grande photo, j’ai vu l’homme même qui m’avait sauvé et dégrisé. Je me tenais comme enraciné sur place et les larmes me montaient aux yeux. L’aîné me souriait de la photo, et je lui ai souri en réponse après qu’il m’ait fait un clin d’œil du portrait… Comme s’il me demandait avec humour: «Eh bien, Revaz, tu es là. Tu es venu chez le «rebelle», l’Ancien archimandrite Gabriel (Urgebadze) … »Au cher père qui est aimé dans tout le monde de l’orthodoxie, qui sauve et sauvera beaucoup de gens par son amour.

https://orthochristian.com/137649.html

Bulletin du mois de mars 2021 de l’Église Orthodoxe à Maurice

 

Paroisse orthodoxe de la sainte Transfiguration

Numéro 62, mars 2021

La Parole de Dieu est importante dans nos vies, c’est-à-dire l’Écriture sainte, l’Ancien et le Nouveau Testament. Très spécialement, les Évangiles, la Parole du Christ Lui-même, mais aussi toute l’Écriture qui ne fait que parler du Christ ou laisser le Christ parler. C’est la Parole de Dieu qui doit faire ainsi mûrir tout ce que l’Esprit saint a déposé dans nos cœurs, Parole de Dieu extérieure, à laquelle répond cette autre parole intérieure de Dieu, qui est cet instinct que l’Esprit saint a mis dans notre cœur, cet instinct du bien qui correspond à la parole évangélique, mais qui, trop souvent, est étouffé soit par la superficialité de nos vies, par notre manque d’attention, soit par tous nos soucis étrangers. Il faut donc que nous veillions à lutter contre toutes les pensées,

Méditer la Parole de Dieu

Toutes les distractions, tout ce qui s’agite inutilement dans notre cœur. Nous devons veiller à calmer tout cela. Nous devons être attentifs à combattre tout ce qui dans notre coeur peut empêcher cette Parole de Dieu, à la fois extérieure et intérieure, de porter son fruit.

Toute notre vie spirituelle procède finalement de ces deux sources : d’une part la parole intérieure, les bons instincts et les bons mouvements que l’Esprit inscrit en nous depuis notre baptême. Et d’autre part la Parole extérieure, la Parole de l’Évangile, la Parole contenue dans toute la Bible, dans toute l’Écriture sainte, la Parole transmise par l’Église. Et c’est pour cela que la lecture, et non seulement la simple lecture, mais la rumination de l’Écriture est tellement importante. Il faut que nous prenions l’habitude de nous arrêter sur certains textes qui éveillent davantage d’écho dans notre coeur. Savoir s’y arrêter, écouter, se les redire, les ruminer. C’est cela que les anciens appelaient la méditation. C’est simplement laisser ces paroles raisonner dans notre coeur. C’est leur permettre de réveiller, de ressusciter en nous cette présence de l’Esprit saint.

Saint Jean Climaque dit qu’il est important quand, dans notre prière, une parole éveille un écho en nous, de savoir s’arrêter, parce que, dit-il, c’est notre ange gardien à ce moment-là qui prie avec nous. Et nous pouvons même dire que c’est le Saint-Esprit lui-même qui, à ce moment-là, crie dans nos cœurs, comme le dit saint Paul :« Abba, Père ! ».

Faisons donc une large place dans notre vie de prière, à la lecture de l’Écriture sainte, à cette lecture priée, ruminée, savourée ; c’est elle qui favorisera notre maturation spirituelle, qui nous permettra de progresser, pour que de plus en plus ce soit le Christ qui vive en nous.

Ceci dit, plus encore que la Parole de Dieu contenue dans l’Évangile, il y a les sacrements, en particulier l’eucharistie qui contient en elle cette force de la grâce divine, mais qui ne portera du fruit que dans la mesure où nous nous sommes préparés à l’accueillir, et ensuite, où nous restons, au cours de nos journées, attentifs à préserver la grâce reçue, où nous veillons à rendre grâce pour Sa grâce et y apporter notre coopération.

Il faut donc chasser complètement l’idée que la communion porterait en nous des fruits, même si nous négligeons de nous y préparer, d’en rendre grâce. La Parole de Dieu, quand nous lisons l’Évangile, quand nous l’entendons, et la grâce de Dieu que nous recevons dans la sainte communion ne porteront du fruit que moyennant notre effort et notre coopération. Il importe donc d’ouvrir nos cœurs à la Parole et à la grâce de Dieu quand elles viennent en nous sous leurs différentes formes. C’est alors seulement que nous pourrons avancer, que nous pouvons progresser dans notre vie spirituelle, comme il est indispensable que nous le fassions, tellement le don de Dieu est grand.

Sa grâce nous rend participants à Sa nature divine, Sa grâce fait de nous véritablement Ses enfants, Sa grâce fait qu’Il est pleinement notre Père. Car nous sommes vraiment adoptés par Lui comme Ses fils et Ses filles. Sa grâce fait de nous Ses enfants adoptifs dans le Christ, Son Fils bien-aimé dont nous sommes les membres. Il trouve en nous Sa joie et Sa complaisance, à condition que justement le Saint-Esprit dans notre coeur crie “Abba, Père !”

D’après l’archimandrite Pl. Deseille, la couronne bénie de l’année chrétienne, volume un, pages 88 – 96

Divine Liturgie

Chaque dimanche à 9h30

Dimanche 7: Dimanche du Carnaval

14: Dimanche du pardon

Lundi 15: début du Carême

21: Dimanche de l’Orthodoxie

Jeudi 25 à 9h30: Matines de l’Annonciation de la très sainte Mère de Dieu

28 : St Grégoire Palamas

 

Eglise orthodoxe de la

Sainte Transfiguration

Grande-Rivière N-O Ile Maurice (derrière le garage Bala)

Divine Liturgie

Chaque dimanche à 9h30

Site WEB:

http://orthodoxchurchmauritius.org

 

Père Athanasios, tel.: 57 33 32 53

E-mail: p.athanasios@myt.mu

Père Ian, tel.: 52 57 90 53

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